Usage abusif de la passerelle de Goma
L’unique passerelle de la ville de Goma au Rond-Point « INSTIGO » inaugurée le 27 avril 2013, en face du bureau régional de la maison des télécommunications « Airtel » en allant vers le centre-ville estdevenu un lieu des spectacles sportifs, des affiches publicitaires et des prises des photos.
De plus en plus les jeunes montent et descendent sur les barres soutenant cette passerellepourtant construitepour servir de pont aux passants à majorité des écoliers, élèves et étudiants des établissements scolaires et académiques environnants.
Par ailleurs, regrette Déogratias, policier de circulation routière commis à cet endroit, « à part les élèves, les étudiants, même les femmes enceintes et les handicapés… traversent en groupe la chaussée avec tous les risques en dessous de la pacerelle pendant que la pacerelle est là ». Seuls les écoliers les moins âgés passent régulièrement sur la passerelle.
L’utilité de la passerelle
Pendant ce temps, Bahati, une élève de la quatrième primaire se sent en sécurité en passant par la passerelle, pour éviter les embouteillages caractérisant le Rond-Point, « INSTIGO ».
C’est pourquoi, le policier déclare, qu’il ne cesse d’interpeller les gens qui ne veulent pas escalader le pont sur le grand danger d’accident qu’ils accourent. Selon lui,une fois connu un accident mortel, toute personne cognée en bas de la passerelle n’est pas prise en charge par les services habilités. Pour un étudiant en droit interrogé sur ce sujetrévèle néanmoins que « la passerelle peut un jour s’écrouler sur les passants et causer des dégâts, vue son état qui se dégrade du jour au jour suite au mauvais usage et au manque d’entretien.
Un lieu des spectacles
Aujourd’hui, la passerelle est devenue non seulement un lieu photographique mais aussi un lieu ludique. Une douzaine des photographes ont pris d’assaut ce lieu public et y gagnent leurs pains quotidiens en y prenant des photos. Selon ces photographes, le paysage de ce lieu renforcé par la présence du robot roulage et la construction de beaux bâtiments, autour de ce rond-point sont les facteurs qui attirent les gens à se faire photographier sur ce lieu. Jean Marie, un des photographes déclare qu’il arrive à prendre plus de 150 photos par jour.A part la prise des photos, les sports y sont également pratiqués surtout le samedi et le dimanche de chaque semaine.
Curieusement, ces exercices physiques et les entrainements sportifs sont effectués aux escaliers et aux pavés de cette pacerelle. Les affiches et autres dispositifs de visibilité alourdissent la charge de la pacerelle, qui selon son ingénieur pouvait exister pendant 50 ans à condition de bien l’utiliser et bien l’entretenir.
ISSE SIVAMWANZA Albert