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Des lamentations sur l’application du système « LMD » dans les Universités de Goma!

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Les étudiants sont désemparés ; car le système leur cause plus de peurs que de mal. Ils ne sont pas suffisamment informés sur ce nouveau système, les étudiants ne savent pas  jusque-là  comment le « LMD » fonctionne et comment s’appliquer à ce nouveau venu dans le système éducatif congolais. Dans les universités de Goma  les enseignants comme les étudiants se plaignent  sur l’application de ce système, le « LMD ».

Quant aux enseignants, ils n’ont pas les deux pieds sur terre pour basculer brusquement dans ce système qu’ils considèrent comme nouveau pour cette année académique : «  2021-2022 ».

Y aller de cette manière disent-ils, ce serait pour eux prématuré et les conséquences risquent d’être facheuses, surtout du côté étudiants qui entendent seulement parler des aspects pratiques des enseignements, sans les pratiquer effectivement. Pour eux, il serait souhaitable de faire une ou deux ans de transition ou aller progressivement avec ce système afin de  préparer toutes les deux parties avant de décoller effectivement dans ce nouveau système, qui est un peu exigent et couteux.

Ces derniers ont soulevées plusieurs incohérences non encore réglées dans la décision du ministre sur l’application effective et globale du système « LMD », qui épargnait  seulement  les promotions terminales (L2).     

A part le chevauchement des promotions, les enseignants participants à la formation sur le « LMD » ont demandé à l’équipe du ministère : « pourquoi le système « LMD »  est lancé globalement, au lieu d’évoluer progressivement ? ». Les formateurs, proches du ministre ont répondu sans argument convaincant que, « Dans tout commencement, il y a toujours des perdants et des gagnants ». Pour eux les étudiants qui sont entrés en « G2 +G3+L1 » dans l’ancien système qui devraient déjà basculer  dans le système « LMD » seraient  avantageux  et pourtant sans bagages importants. Cette réponse a été jugée d’irresponsable de la part de certains formateurs qui accusaient à leur niveau des  limites sur plusieurs aspects du système « LMD ».

Des désordres désavantageux aux étudiants

Les désordres ont été également remarqués lorsque les étudiants qui ont fait le 3ème graduat théorique  soient admis directement en  Master1 ? Et ceux  de G2, G3 soient aveuglement acceptés en L2 et L3, sans effectuer des pratiques et stages professionnelles exigibles par le « LMD » ?

A part le premier graduant, même ceux de L1 dans l’ancien système, comme tous les autres auditoires devraient continuer avec l’ancien système pour évoluer progressivement disent un bon nombre des enseignants de Goma. C’est pourquoi les responsables des universités comptaient sur une bonne programmation des cours ou unités d’enseignement pour éviter de donner une liste  pléthorique dans un même auditoire.

La maquette déjà disponible est un exemple éloquent dans ces désordres ; avec 27 cours (en L1) 40 pour le (L2) et 33 en « L3 » dans le nouveau système sans parler des travaux pratiques, pendant que les cours sont semestrialisés, ce qui justifie une aventure bien organisée du côté étudiant, heureusement le président de la République vient de trancher  en disant  que l’application du « LMD » soit  progressive, seuls les  L1, anciens G1 sont concernés, se réjouissent certains étudiants de l’UNIGOM.

Des étudiants aussi  impréparés

Trouvé dans son auditoire « L1 » à la  faculté de l’économie à l’UNIGOM, l’étudiant KASWAILI AKILI se plaint, «  Nous ne sommes pas bien intégrés dans le système LMD, parce que personne ne sait comment ça se passe. D’après ce que les professeurs disaient, qu’il n’y aura pas des résumés, les étudiants seuls vont chercher le module des cours. Nous  nous demandons comment un étudiant peut arriver à reconstituer le syllabus d’un cours qu’il n’a pas encore vu ?  Comme le système est fondé sur la recherche, les étudiants qui sont favorisés sont ceux qui ont des ordinateurs, des téléphones multimédias et qui se reconnaissent en informatique car dans l’ancien système tout était théorique, certains étudiants non seulement n’ont pas ces outils, mais aussi n’ont pas des adresses mails », ajoute Akili.

Pour lui, ce qui a été regrettable, « on a commencé les cours cette année dans ce nouveau système sans avoir eu la séance de guidance », regrette-t-il.

Cependant, on disait qu’on allait éliminer certains cours qui ne cadraient pas avec nos différentes options et adapter d’autres selon les domaines. Curieusement la maquette déjà disponible a l’impression de présenter plus des cours généralistes que spécifiques selon les exigences du « LMD ». Ce système pressent aussi l’augmentation des frais académiques, pendant que le ministère les avait déjà fixés, ce qui fait peur aussi aux parents des étudiants, se plaignent-ils.

Nécessités du LMD

Le système « LMD » ne peut bien évoluer tant que certains préalables ne sont pas mis en place,  a interpelé la déclaration du Président de la République. Les étudiants ont besoin d’avoir des outils des recherches adéquats, connecter effectivement les universités à l’internet, installer des laboratoires selon les facultés, équiper les bibliothèques par des livres  actualisés, voire équiper les étudiants par des téléphones multimédias. Ces outils doivent faciliter les étudiants comme les enseignants à bien mener leurs recherches, soubassement de ce nouveau système.

De cette même manière, l’Etat devrait aussi préparer des bourses aux étudiants comme aux enseignants pour les mettre à jour et les permettre d’être compétitifs sur le marché afin de prétendre oublier les séquelles de l’ancien système. Sans respect de ces préalables le système « LMD » sera tout simplement une appellation mais en réalité une grande distraction. C’est pourquoi, il est souhaitable d’y mettre du sérieux, parce que la situation de l’universitaire congolais est catastrophique sur tous les plans il y a des années.

Cependant, bien que difficile pour son application globale, l’intégration à ce système a un canevas à suivre dont tout le monde est censé suivre car  proposé au niveau national et doit se répercuter dans les provinces. Tout simplement le gouvernement doit faire un suivi sérieux et objectif  pour que ce système soit une réussite, conclu un assistant de l’ISC/Goma.                                                                                                                Mariam Kayuya  Laila

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