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Goma/Nord-Kivu : Suite à sa mauvaise communication, la Monusco est déclarée indésirable !

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Dans une sortie médiatique bien ratée de mi-juillet dernier, un haut cadre de la Monusco a déclaré plusieurs fois dans une émission radiophonique que, non seulement les FARDC n’ont pas la capacité  de combattre  contre le M23 , mais surtout les éléments du groupe armé négatif du M23 ont des armes très sophistiquées que même la Monusco n’a pas ,c’est pourquoi disait-il sans peur des retombées de sa communication, « il est impossible de déloger le M23 de la cité de Bunagana ».

Cette très mauvaise communication qui fait l’apologie d’un mouvement terroriste  (le M23) est la cause immédiate des réactions hostiles des populations congolaises à tous les niveaux contre cette Mission des Nations Unies, pourtant pour la stabilisation de la République Démocratique du Congo, « Monusco ».

Pendant que plusieurs personnes pensaient qu’il cherchait sa popularité politique, à son arrivée à Goma, Chef-lieu du Nord-Kivu, vendredi 15 juillet 2022, Bahati Lukwebo, président du Senat Congolais a decrié la passivité de la Monusco. Avec plus de  20 mille hommes, depuis plus de 22 ans au pays, la Monusco est incapable d’imposer la paix, bien qu’elle a le mandant de stabiliser le pays et non d’observer comme c’était pendant la MONUC. Comme elle ne parvient toujours pas à rétablir la sécurité, s’indignait-il, notamment à l’Est de la RDC, devant la presse, la deuxième personnalité du pays a dit avec regret que,  « Nous nous posons même la question de savoir si ça vaut la peine de garder la Monusco sur notre territoire ».

A part cette première personnalité congolaise qui s’est insurgée contre la déclaration de la Monusco, plusieurs personnes se sont également exprimées contre cette mauvaise communication d’un haut cadre de la mission, comme ces jeunes de Goma qui se sont emparés de toutes les grandes rues de la ville ce lundi 25 juillet 2022. Ces jeunes déclarent  deux choses, d’un côté le départ sans condition de la MONUSCO et de l’autre part, le soutien indéfectible  aux FARDC.

Ces jeunes trouvés vers Katoyi, ( un des quartiers de Goma) ,  demandent à la Monusco de  leur donner  des preuves d’un seul groupe armé qu’elle a  déjà éradiqué depuis  ses 22 ans  en République Démocratique du Congo. Répondant à la question de savoir s’ils n’ont pas peur d’organiser de telles manifestations, ils disent « qu’on n’a pas peur d’un chien qui n’a pas de dents, incapable de combattre le M23 ».

Les manifestations de ce 25 juillet à Goma enregistrent déjà  ses retombées : des blessés, des morts, bien que plusieurs biens de la Monusco ont été pillés par les manifestants qui  se sont emparés aux bases de la Monusco  en emportant des biens de valeurs. Pour limiter le pillage, les coups de sommation et à balles réelles ont été tirées  pour vous présenter le bilan provisoire dans ce tableau ici-bas.

Pour arrêter le mouvement de pillage dans  quatre bases  de la Monusco, les policiers ont été secourus par la Police Militaire « PM » en tirant des  coups de  sommation et des  tirs à balles réelles sans lesquels le pillage allait  être généralisé dans les installations de la Monusco. 

Bilan provisoire des personnes touchées par balles, selon les sources hospitalières que nous taisons sciemment[1].

Formation Sanitaire Blessés Morts Nomination Âge
Hôpital Heal Africa 5 1. Ndombasi Abdoul

2. M.Byamungu Elisha

3. kunkwabantu Kakisingi

4.  Bahati Mbozayo chance

5. Bahati Lufungulo

§  32ans

§  17ans

§  54ans

§  22ans

§  16 ans

L’hopital  CBCA NDOSHO 24 Non encore identifiés
L’Hôpital Charité 1 SIFA DJAMILA (fille) 10 ans,
L’hopital Général 29 cas 5 morts Généralement succombés de leurs blessures.
L’hôpital  CBCA Virunga 2 3 cas au total  des blessés graves transférés  au CBCA Ndosho.

Commentaire : Ce tableau présente 5 structures médicales de Goma  qui ont reçu 61 personnes touchées par balles après manifestations contre les installations de la Monusco. Parmi lesquelles,  5 sont mortes sur leurs blessures et les autres, donc 56 personnes sont en situation des blessures graves, dont une fille de 10 ans se trouvant à l’Hôpital Catholique Charité Maternelle de Goma.

Plusieurs autres conséquences observées

Des jeunes à majorité venus de tous les coins de la ville  se sont emparés de toutes les grandes rues de Goma, divisés en deux grands groupes, ces jeunes ne jurent qu’au départ sans condition de la Monusco, qu’ils  jugent d’incompétente, 22 ans après sur le sol Congolais sans résultats probants.  Ces jeunes  sont partis du quartier mouvementé de Majengo, un peu au Nord de Goma en passant par la Station Mutinga,(les axes Mutinga-Katoyi), Kinyumba-RVA,… tous ces tronçons routiers ont été chargés  des moellons,  donc avec le passage difficile des véhicules, seuls quelques motards pouvaient forcer le passage. Bien que les manifestants aient pillés certaines installations de la Monusco, les militaires Congolais  ont ravi pour la première fois plusieurs objets  volés par des manifestants dans les installations de la Monusco et les ont remis entre les mains des autorités.

La Monusco reconnaisse sa mauvaise communication

Dans son communiqué à tout le personnel de la MONUSCO, Khassim Diagne, « DSRSG Protection et Opérations et a.i MONUSCO » déclare que, « les discours hostiles à l’encontre de la MONUSCO ont augmenté au cours de ces derniers mois. Une analyse a démontré différentes raisons d’une location géographique à une autre. Cependant, les facteurs sous-jacents communs qui les ont déclenchés sont  entre autres les opérations militaires au Nord-Kivu, le renouvellement du régime d’embargo sur les armes par le Conseil de sécurité des Nations Unies et  certaines déclarations médiatiques récentes des hauts cadres de  la MONUSCO ? ».

Comme ces éléments ont renforcé  la méfiance des populations congolaises  à l’égard de la MONUSCO et exposé la mission à des risques sécuritaires, plusieurs décisions ont été prises.

Le personnel de la MONUSCO doit travailler à domicile dès ce lundi 25 juillet au 1er août 2022. Mais aussi tous les vols de la MONUSCO programmés pour ce lundi 25 juillet 2022 ont été suspendus. De nouvelles dates des vols  et la reprise du programme des vols réguliers seront communiqués ultérieurement. Seuls les membres du personnel exerçant des fonctions essentielles qui ne peuvent pas être exécutées depuis leur domicile et tels qu’autorisés par les chefs de bureau, les chefs de section ou leur équivalent, respectivement, seront autorisés à travailler depuis leur lieu de travail.

Comme la mauvaise communication de la Monusco est à la base des réactions hostiles contre la mission, des actions de communication de risques  pour renforcer la confiance entre , non seulement les populations congolaises, mais aussi  avec les autorités du pays et la Mission sont  vivement souhaitées, comme l’a bien dit le ministre de la communication et porte-parole du Gouvernement Congolais, Patrick Muyaya.

Signalons par ailleurs que, les attaques des installations  des bases de la Monusco ont été condamnées  par toutes les autorités du pays, le Gouverneur Militaire, comme le porte-parole du Gouvernement congolais, le Ministre des médias qui reconnaissent le droit de manifester de leurs populations, mais  sont contre les attaques des installations ou du personnel de la mission en RDC.

Cosmas Mungazi  Kakola

[1] Ce bilan donné par des sources médicales couplées aux sources sécuritaires, Goma le 26 juillet 2022

1 Comment
  1. Pascal sivamwanza tsongo says

    Merci pour l’article

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