Cet acte n’est pas salué par une couche de la population riveraine de Binza et Nyamilima qui estime que l’ICCN est dans la conquête de nouveaux espaces terriens pendant qu’il y a aussi l’augmentation des populations dans les villages qui environnent le Parc. C’est ainsi que, plusieurs champs des populations riveraines qui se trouvaient dans les périmètres du Parcselon l’ICCN ont été ravis aux populations riveraines. Le conflit est exacerbé par le fait que, dans cette zone rurale, c’est l’agriculture qui est la principale activité, le fait de priver les riverains de leurs champs influe négativement sur leur vie socioéconomique. Tout d’un coup la famine prend le terrain et les denrées alimentaires se vendent plus chers.
La LUCHA, section de Rutshuru a toujours manifesté avec population de Nyamilima pour exiger l’implication du Gouvernement Congolais afin de trouver une solution sur cette question, mais sans suite comme s’il était complice de la souffrance de ses administrés.
Les riverains se plaignent
Etonnée d’avoir vu son unique champ être ravi, Judith KAVIRA, la soixantaine et veuve de son état rencontrée à Nyamilima vers le mois de Mars déclare tristement que « je ne sais plus nourrir et payer les études de mes enfants. Car mon champ était l’unique banque pour financer toutes mes entreprises. Je demande que les autorités viennent en aide aux pauvres cultivateurs qui nous sommes et qui n’avons que la houe comme Travail ».
Aimé MUKANDA, membre de la société civile du groupement de Binza estime que,« la grande erreur de l’ICCN est de n’avoir pas associé la population dans les démarches de limitations du parc. Car cette délimitation doit tenir compte des contextes démographiques qui doivent concourir pour la paix des écosystèmes et de la population. » Ce dernier interpelle les députés et les ministres à s’impliquer sur cette question afin de mettre fin à cette crise.
Dans une interview accordée à la radio Okapi, le 4mars 2020, le directeur général de l’ICCN, Cosma Wilungula, avait dit que, cette clôture électrique de plus de 70 kilomètres apportera des solutions, non seulement à la protection des populations riveraines contre les attaques récurrentes des animaux de cette aire protégée, mais aussi assurera la sécurité aux écosystèmes se trouvant dans le plus ancien des parcs de la R.D.Congo.
SIVAMWANZA ALBERT