En provenance de Rubaya en territoire de Masisi, où elle est patronne d’un grand restaurant, une jeune femme d’une vingtaine d’années d’âges va débarquer sur une moto au point de contrôle de Mubambiro dans les heures tardives de vendredi 19 février dernier.
Comme de routine pour toute personne venant vers les sites miniers de Masisi et Walikale, elle devrait être fouillée. Curieusement, son motard n’est pas d’accord qu’on touche à sa cliente, qui heureusement, après vérification n’avait effectivement rien sur elle.
« Pourquoi le motard ne voulait pas qu’on fouille sa cliente ? », se demandent les expérimentés agents des services de contrôle (SAEMAPE/Nord-Kivu), commis à ce point de contrôle. Ces derniers ont autorisé à la Police des Mines, qui les accompagnent de fouiller le motard qui, malheureusement sera surpris par un colis de 36 pièces de tourmaline (M, M triage et tope). Ces minerais peuvent couter plusieurs billets de dollars dans les pays voisins, explique un agent SAEMAPE.
Tentatives de corruption
Dès lors que le motard a avoué que le colis appartenait à sa cliente, la dame, qui n’était ni négociant ni creuseur a proposé une somme de 300 puis 1000$ dollars aux agents de SAEMAPE qui ont catégoriquement refusé l’offre.
Pour respecter la procédure, le dossier a été transmis au commandant de l’escadron de la police des mines qui a été chargé de rendre le colis à la Commission Nationale de Lutte contre la Fraude minière où la concernée devrait aller payer les amandes.
Ce joli coup de filet a été encouragé par l’Ir. Thomas Idolwa, Directeur Provincial de SAEMAPE qui parle des impacts positifs de la présence de ses agents à ce point de contrôle de Mubambiro qui est la seule porte d’entrée des minerais qui viennent des sites miniers de Walikale et Masisi.
Cosmas Mungazi