Le Rwanda s’est fait humilié par Vital Kamerhe en Inde !
Vital Kamerhe, Ministre de l’Économie Congolaise a représenté son pays (la RDC) à la 18ème édition du Conclave de la Confédération de l’Industrie Indienne (Exim-Bank Inde) à New Delhi du 14 au 16 juin 2023.
Comme plusieurs autres pays, le Rwanda a aussi été représenté par ses deux ressortissants qui ont pris la parole avant le représentant de la R.D. Congo se permettant ainsi de dire que, « le Rwanda n’a jamais agressé le Congo. Il n’est même pas à la base de l’insécurité qui prévaut à l’est de la RDC. On exige ainsi les excuses de la part de la RDC ».
Très sagement, Kamerhe n’a pas manqué de mots justes pour recadrer ce sujet rwandais, tout en lui montrant les causes de l’insécurité de la Nation Chère à Antoine Felix Tshisekedi Tshilombo. Pour lui, l’insécurité de l’est de la RDC trouve ses origines, après le génocide rwandais, lorsque les milliers des familles rwandaises (Hutu) ont traversé les frontières congolaises et que les Tutsis ont voulant coute que coute se venger en les poursuivant mortellement partout où ils se trouvaient en R.D. Congo.
Ces propos de Vital Kamerhe ont poussé les organisateurs du conclave, de vouloir chasser comme un petit chien le sujet rwandais de la salle, c’est encore Vital qui s’est opposé, pour qu’il reste à suivre la réplique qu’il pourra transmettre aux autorités rwandaises restées au pays. Répondant à ceux qui murmuraient dans la salle, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’économie, Vital Kamerhe conclu son propos en disant, « la vérité n’a pas besoin de lieu ni de temps. Les enquêtes des experts des nations unies ont tout relaté. »
Les éléments d’histoire
Pour Vital Kamerhe, garçon du terroir, devant toute l’assistance commence par rappeler la genèse des conflits de l’est de la RDC qui, selon lui remonte en 1994, date qui marque le moment fort du génocide rwandais qui a produit des conséquences néfastes dans la région, surtout en R.D. Congo.
Pour cette autorité congolaise à ce conclave, « la République démocratique du Congo, notre beau pays est victime de son « hospitalité », car souligne-t-il, n’eût été la communauté internationale qui avait, en son temps, demandé au Maréchal Mobutu, président du Zaïre, devenu RDC, d’ouvrir les frontières, la situation actuelle serait autre que celle actuellement sur le terrain, plus précisément au Congo. »
C’est ainsi que Kamerhe rappelle ce qui avait motivé la décision du feu Laurent Désiré Kabila de se débarrasser des militaires rwandais et ougandais qui soutenaient l’AFDL, « le 27 juillet 1998, quand la population, lassée par les violations à répétition des droits de l’homme par les soldats rwandais, étant du côté du peuple, L.D. Kabila a demandé aux officiers rwandais et ougandais de rentrer chez eux. Et comme par hasard, le 2 août 1998, nous sommes envahis par les Rwandais et les Ougandais, en arraisonnant un avion d’une compagnie congolaise pour atterrir à Kitona, prendre le barrage d’Inga… N’eût été l’intervention de la SADC, ce serait pire ».
Pour conclure, Kamerhe lui rappelle le rapport des experts des Nations-Unies, en lui demandant de faire, comme la France et l’Allemagne, de devenir acteurs de développement en Afrique et non acteurs des conflits.
Il sied de signaler que, cet incident s’est produit à New Delhi en Inde, où Vital Kamerhe était en train de courtiser les investisseurs indiens en présentant lors de ce conclave les avantages fiscaux et douaniers que peut offrir son pays, la R.D. Congo.
Éric le Rouge