Le Parc des Virunga risque de disparaître si on ne fait pas attention, il est triplement menacé !

Le Parc des Virunga risque de disparaître si on ne fait pas attention, il est triplement menacé !

Une bonne centaine des groupes armés sont reportés en Province du Nord-Kivu et trouveraient leur base arrière dans le Parc National des Virunga. Sans en avoir le choix, les déplacés des guerres intempestives que connait la province se ressourcent aussi pour leur survie dans cette Aire Protégée.

La confusion que créée la guerre favorise l’envahissement sans précèdent du parc qui se fait du jour au jour par les populations riveraines. Les gestionnaires du parc sont désemparés. Pour éviter le pire, la société civile plaide pour une prise de conscience collective, voire sanctionner tous les criminels environnementaux.

 

Sous la direction de la Société Civile Forces Vives du Nord-Kivu, tous les acteurs sociaux intervenant dans la protection de la nature, les responsables de l’administration coutumière des territoires qui bordent le PNVi (Rutshuru, Nyiragongo et Masisi) et les autorités militaires de la province ont réfléchi en date du 22 juin 2023 à Goma sur les mécanismes pour limiter les menaces qui pèsent actuellement sur le Parc National des Virunga.

Cependant, la p

Bienvenu Bwende , le chargé de communication de l’ICCN présentant l’état de lieu du parc.

résence massive et permanente des déplacés des guerres dans le territoire de Nyiragongo, des groupes armés créée une forte pression démographique au tour et dans le parc, affectant ainsi la vie normale du Parc, car tout ce monde ne vit que de la destruction des ressources naturelles se trouvant dans cette Aire pourtant protégée.  

Pour éviter le pire, la Coordination Provinciale de la Société Civile, Forces Vives du Nord-Kivu initie une série des plaidoyers pendant cette période de crise sécuritaire du M23 et autres groupes armés qui ravagent sans pitié les ressources se trouvant dans le Parc. 

Un état de lieu macabre

Prenant la parole à l’atelier organisé par la Coordination de la Société Civile, Bienvenu Bwende, Chargé de Communication, représentant le Directeur Provincial de l’ICCN regrette que son organisation est actuellement incapable de mener les activités de protection des écosystèmes dans plusieurs zones où la dégradation des écosystèmes est observée dans le paysage Virunga, secteur centre et sud.

Une confusion s’observe au niveau du Lac Édouard où certains pécheurs sont aussi armés pour faire une pêche illicite dans une Aire Protégée.

Il s’agit par exemple, de la zone riche en éléphants sur l’axe Kahunga-Mabenga, les secteurs Nyamulagira et Mikeno, la réserve de sarambwe…se trouvent sous contrôle du M23 et autres groupes armés qui réservent des comportements inappropriés aux écosystèmes du parc.          Cette situation d’insécurité ne permet pas aux éco-gardes du PNVi d’assurer leur travail de conservation et de protection du PNVi d’une façon normale.

Dans ce contexte selon la société civile, on assiste à la carbonisation excessive, au sciage sans contrôle ni réglementation, au braconnage en outrance et l’envahissement du parc par des activités agricoles à grande échelle dont les auteurs sont des membres des groupes armés, les populations riveraines en complicité avec les porteurs d’armes.

Pour la Société Civile, « très récemment, les moniteurs terrains ont révélé de nombreux cas de braconnage dans le secteur Mikeno et l’abatage d’un buffle en divagation aux alentours du poste des patrouilles de Mikeno. Du côté de la réserve de Sarambwe, on signale encore la violation de ses limites qui met en danger les populations des gorilles pendant qu’au secteur sud sur l’axe Kibati-Kibumba on assiste à une déforestation à grande échelle avec la disparition quasi-totale du couvert végétal sur le flanc du volcan Nyiragongo ».

Des actions de plaidoyer

La Coordination de la Société Civile initie les actions de plaidoyer pour sauver le PNVi

Dans cet atelier de réflexion sur les mécanismes pouvant encore sauver le PNVi dans ce contexte, les participants ont formé quatre groupes pour identifier les problèmes pouvant constituer les actions de plaidoyer d’urgence.

C’est ainsi que l’activité de ce Jeudi 22/06/2023 s’est clôturée sur la priorisation des quatre problèmes majeurs qui nécessitent un plaidoyer d’urgence dont il s’agit de :

  • L’insécurité et l’activisme des groupes armés ;
  • La déforestation face à la pauvreté des populations riveraines ;
  • Déficit communicationnel entre le PNVi et les communautés riveraines ;
  • Et l’envahissement du Parc National des Virunga.
  • Voilà la répartition du travail.

Ces actions de plaidoyer sont préparées par les différentes organisations de la société civile travaillant dans la protection de l’environnement, sous la coordination de la Coordination Provinciale de la Société Civile du Nord-Kivu (spécialement le Groupe de Travail Thématique Environnement et Ressources Naturelles) avec l’appui du Programme International pour la Conservation des Gorilles « PICG ».

Cos

mas Mungazi

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