Dans le but de renforcer ses stratégies de traçabilité des minerais en Province du Nord-Kivu, le nouveau directeur de SEAMAP, Ir. Thomas Idolwa Tchomba improvise des visites dans certains points de contrôle dont celui de Mubambiro, l’entrée de Goma lorsqu’on vient des sites miniers des territoires de Masisi et de Walikale.
Le week-end dernier avec ses services, ils ont surpris un élément FARDC, curieusement sans ordre de mission en provenance du site minier de Rubaya (Masisi), avec un colis des minerais (colombo tantalite) entre ses mains.
Arrêté, le militaire a été acheminé à l’auditorat militaire opérationnel de Goma et le colis des minerais stocké au centenaire (CNLFM), au musée, gouvernorat de province.
Pour lutter contre la fraude des minerais qui quittent les milieux d’extraction, mais qui disparaissent après le point de contrôle de Mubambiro et le quartier mouvementé et populaire « Majengo » de Goma, la SAEMAP met une série des stratégies.
Les stratégies de la traçabilité
D’abord depuis son installation à la tête de la SAEMAP Ir. Thomas a déjà mis en place une équipe d’investigation pour traquer et identifier des maisons dans la cité de Sake, ces maisons qui servaient de transit des minerais pour une évacuation souvent nocturne et frauduleuse. Ensuite le petit bureau de SAEMAP qui était à la barrière de Rutoboko/Sake vient d’être délocaliser et installé à la grande barrière de Mubambiro pour renforcer le contrôle et lutter contre la contre la fraude et la contrebande minière.
Mais aussi selon le directeur de SAEMAP, deux équipes seront placées à la barrière de Mubambiro, une travaillera la journée et une autre la nuit dans le but d’observer ceux qui disent qu’il y a des minerais qui traversent les frontières par les eaux du Lac Kivu.
Le souci pour le directeur de SAEMAP est de clarifier le transport des minerais depuis leurs lieux d’extraction en passant par les points de contrôle (Mubambiro) pour être acheminer dans les dépôts légalement connus pour enfin être vendus dans les comptoirs aussi reconnus par l’État Congolais. De cette manière, SAEMAP va non seulement contribuer à la lutte contre la fraude minière, mais aussi à gonfler les caisses de l’État. Pour le faire Ir. Thomas Idolwa Tchomba demande la collaboration de tout le monde : « les coopératives et tous les services » commis dans la règlementation du secteur minier en province.
Cosmas Mungazi Kakola