Des problèmes identifiés à Karisimbi diminuent grâce à la collaboration de la population et les autorités sécuritaires !

La Commune de Karisimbi est la plus grande, la plus peuplée, mais aussi, la plus insécurisée de Goma. Pour mettre fin à ces problèmes liés à l’insécurité, le Gouvernement Congolais a mis en place un Plan d’Action Sécuritaire, PAS, qui heureusement porte des fruits. Grâce aux plaidoyers et à la collaboration des populations et les autorités sécuritaires, des décisions ont été prises en faveur des populations victimes.   

Parmi ces décisions, pour entrer dans le Quartier Virunga et partout ailleurs dans la Commune de Karisimbi à Goma, « même les patrouilleurs commencent à  exhiber leur ordre de mission aux chefs des quartiers ou des avenues pour éviter la confusion qui régnait lorsque les bandits arrêtés étaient curieusement  habillés en tenues soit de la police soit des FARCD », raconte tristement un jeune de ce quartier , lui-même victime d’une attaque des bandits armés, qui l’avaient tiré des coups des balles, heureusement sérieusement blessé, mais sorti avec une jambe boiteuse.

De telles bavures ont été enregistrées dans plusieurs quartiers de la Commune de Karisimbi, ce qui a poussé le Comité Local de Sécurité « CLS » de prendre une telle décision pour la sécurisation de la population de cette juridiction, souvent inquiétée par des problèmes liés à l’insécurité.

Toujours pour lutter contre l’insécurité dans cette Commune, plusieurs couvre-feux, plusieurs patrouilles mixtes (population civile, policiers et militaires) sont réalisées dans différents quartiers pendant lesquels les semeurs des troubles sont arrêtés et mis à la disposition de la justice, heureusement pour leur encadrement, ces détenus sont soumis à des travaux d’intérêts publics. Par exemple, les travaux de construction du bureau de la commune connaissent la participation des enfants de la rue, dits (Maibobo), arrêtés parmi les présumés bandits armés.

Pour le Chef du Quartier Mabanga-Sud, Nzadi Vikayilwira présent au débat public de LaBenevolencija, organisé le 12 juillet 2023, « cette manière d’encadrer ces jeunes désœuvrés arrêtés parmi les bandits armés est une façon de les amener à se prendre en charge ».  C’est pourquoi le chef se félicite en disant, « ces jeunes qui étaient dangereux dans la communauté se rendent actuellement utiles en s’occupant en longueur des journées. Et ils n’auront plus le temps d’aller voler. Car la prime journalière qu’ils reçoivent leur permet de subvenir à leurs petits besoins ».

De cette manière, même le phénomène 40 voleurs (banditisme armé, braquage…) diminue sensiblement, non seulement dans la Commune de Karisimbi, mais aussi sur toute l’étendue de la ville de Goma. Car ces bandits sans pitié qui ont endeuillé et cambriolé des milliers des manages ont presque disparu. « Félicitations ainsi aux autorités sécuritaires qui se sont investies dans l’arrestation de ces bandits, malgré qu’ils sont munis des machettes, couteaux, flèches et fusils », s’en félicite un responsable des jeunes de Karisimbi au débat public de LaBenevolencija.

Cependant, toutes ces actions positives pour la sécurisation des populations de la Commune de Karisimbi, Nyiragongo, Masisi au Nord-Kivu sont financées par le Programme ESPER, Ensemble pour la Paix et la Sécurité à l’Est de la République Démocratique du Congo qui soutient la mise en œuvre d’un Plan d’Action Sécuritaire PAS dans ces entités à travers son approche, « Financement basé sur les résultats, RBF ou FBR.

Plusieurs témoignages sur le RBF

La mise en œuvre du PAS dans la sécurisation de la Commune de Karisimbi à travers son approche « Financement Basé sur les Résultats », « RBF » contribue effectivement à la lutte contre plusieurs injustices dans cette entité.

Plusieurs tracasseries autres fois observées entre la population et les autorités (tracasserie administrative,

policière, judiciaire, militaire, voire sociale) étaient à la base de leurs incompréhensions », explique Carlos Martin, le représentant du bourgmestre de la Commune de Karisimbi au débat public de LaBenevolencija, ce 12 juillet 2023 dans la salle des réunions du quartier Mabanga Sud.

Sur le plan tracasserie administrative ajoute Carlos, les agents avaient la mauvaise habitude de demander de l’argent avant de leur donner un document administratif ou leur rendre un service administratif. Grace au RBF et la présence de l’État de Siège, plusieurs antivaleurs ont disparu, non seulement les gens ont peur des autorités militaires, mais aussi, les autorités ont organisé plusieurs réunions de sensibilisation contre ces antivaleurs avec les chefs des quartiers, les administratifs et tous les cadres des bases.

Autre avancée observée grâce au RBF, la société civile commence à contrôler la manière de fonctionnement des plusieurs institutions, elle est actuellement associée à toutes les réunions élargies de sécurité et elle donne son point de vue qui est pris en compte par les autorités se réjouit, JOHN NDUHIRA Vice-Président de la Société Civile de Karisimbi.

Les engagements collectifs

Dans la commune de Karisimbi pour encourager les autorités locales, le RBF prévoit lorsqu’il y a découverte d’une arme à feu, on donne une somme d’encouragement au chef de ce quartier. C’est pourquoi le chef du quartier Mabanga Sud, un des quartiers le plus insécurisé de la Commune de Karisimbi suite à sa proximité avec deux camps militaires et la complicité de certains jeunes avec les bandits armés, demande à toute sa population une franche collaboration avec les autorités sécuritaires pour dénoncer où se trouvent les malfaiteurs.

C’est pourquoi dans l’unanimité, les autorités sécuritaires de la Commune de Karisimbi présentes au débat public de LaBenevolencija ont dit que « les actions de sécurité qu’elles mènent ne visent pas l’argent mais elles visent le bien être de leur population ». Ces autorités locales avec ou sans cette motivation se décident de continuer à travailler pour la sécurité humaine de leurs bases.

Pour rappel, la Commune de Karisimbi depuis l’élaboration et le mise en œuvre du Plan d’action Sécuritaire PAS, plusieurs problèmes ont été identifiés, mais grâce au Financement Basé sur les Résultats certains problèmes diminuent pour ne pas dire q ‘ils disparaissent, il s’agit par exemple de : « kidnapping, banditisme armé, le braquage, voire les 40 voleurs.

Les participants au débat Public de LaBenevolencija exigent aux autorités sécuritaires de maintenir cette situation actuelle et que ces problèmes disparaissent complétement.

Mariam Kayuya