Un verrou paralyse la ville dans son entièreté. La fermeture de l’aéroport international de Goma, considéré comme un pilier vital de la vie socioéconomique des Gomatraciens, reste fermé plus de cinq mois depuis l’entrée de l’AFC/M23, les populations sont désemparées.
Cette fermeture inflige un coup dur aux opérateurs économiques, qui peinent à maintenir leurs activités commerciales. Les répercussions se font sentir à tous les niveaux, plongeant ainsi une population déjà éprouvée par les affrontements de janvier dans une spirale de difficultés. Désespéré, Blaise Sebishimbo, un entrepreneur de Goma se plaint avec un désespoir visible sur son visage, « cette situation est tellement compliquée. Nous avons subi de lourdes pertes, certaines agences ont dû fermer, et ceux qui restent peinent à maintenir leurs activités. L’aéroport nous permettait de transporter nos marchandises avec un minimum de moyens. Désormais, tout est devenu pénible et coûteux. »
Goma Enclavée
L’aéroport international de Goma n’est seulement pas qu’un simple lieu de transit, mais une voie économique pour désengorger la ville et permettre la circulation rapide des biens et des milliers de ses habitants. C’est ainsi que, les commerçants locaux font l’appel à la réouverture de cette infrastructure stratégique pour ralentir l’asphyxie économique qui frappe déjà la ville depuis plus de 5 mois. Pour Sebishimbo, un autre habitant de Goma d’ajouter, « les entrepreneurs souffrent aussi par cette fermeture. Pour lui, il est impératif que les avions puissent à nouveau atterrir à Goma pour désenclaver la ville.
Le temps presse.
Alors que l’économie de Goma vacille, la réouverture de l’aéroport international s’impose comme une nécessité urgente. Elle est la clé de la relance des activités, un ouf de soulagement et d’espoir pour cette ville en quête de la normalité. La balle est dans le camp des décideurs à tous les niveaux, voire de la Communauté Internationale car ouvrir les portes du ciel de Goma pourrait bien être le premier pas vers un redressement attendu.
Promesse KAKURU/Habari za Mahali /Ecrit par Laila Kayuya
