Yangambi reconnu comme premier pôle scientifique de la biodiversité de la R.D.Congo
Yangambi se trouve à 125 kilometres de Kisangani, Chef-lieu de la province de la Tshopo et cette reconnaissance vient de tomber en date du 13 octobre 2020. Cette cité (Yangambi) a été construite par l’Université de Gand, le Centre de Recherche Forestière Internationale (CIFOR), la société RSD et l’École régionale post-universitaire d’aménagement et de gestion intégrés des forêts tropicales (ERAIFT), en partenariat avec l’Institut National d’Études et de recherches agronomiques (INERA).
L’objectif est de mieux comprendre la contribution des forêts tropicales à l’atténuation du changement climatique que Yangambi abrite désormais la première tour à flux au cœur du bassin du Congo pour l’étude des échanges de gaz à effet de serre entre la forêt et l’atmosphère.
Dans son mot, Pascal Boeckx, professeur à l’Université de Gand déclare, « Nous savons que la préservation des forêts en Afrique Centrale est cruciale pour lutter contre le changement climatique, mais jusqu’à présent, leur contribution et leur potentiel en tant que puits de carbone étaient sans doute sous-étudiés ».
Pour lui, cette tour est une première étape importante vers la valorisation de la forêt tropicale du bassin du Congo la deuxième plus grande au monde.
Cette initiative fait partie d’un projet financé par l’Union européenne et la Belgique pour faire de Yangambi un pôle scientifique au bénéfice des populations et de la biodiversité de la RDC.
Afin de soutenir la recherche scientifique, de promouvoir la conservation et la gestion durable des ressources naturelles, et d’améliorer les conditions de vie des communautés rurales vivant autour de la réserve de biosphère de Yangambi.
L’avantage de Yangambi
Atteignant une hauteur de 55 mètres (15 mètres au-dessus du couvert forestier), cette structure comblera un énorme déficit de données sur l’importance des forêts humides africaines dans la capture des émissions mondiales de carbone, les changements dans les régimes pluviométriques locaux et régionaux, et l’effet de la dégradation des forêts et de la déforestation sur le réchauffement climatique. Toutes les données produites seront ouvertes et gratuites pour la communauté scientifique internationale.
C’est pourquoi, l’Ambassadeur de l’Union européenne en RDC, Jean-Marc Châtaigner indique que, « Yangambi a un énorme potentiel pour redevenir une référence mondiale pour l’étude des forêts tropicales. Cette tour placera la RDC à l’avant-garde de la recherche scientifique dans la lutte mondiale contre le changement climatique et, en particulier, ses conséquences en zone tropicale.»
Pour terminer Amand Mbuya Kankolongo, Directeur Général de l’INERA dit que, « Notre station de recherche à Yangambi a une longue histoire dans les études sur la climatologie. Cette tour nous permettra de continuer à produire des importantes connaissances scientifiques pour éclairer les politiques nationales, régionales et internationales dans le contexte du réchauffement climatique ».
Pour rappel, la tour de Yangambi est gérée par des techniciens congolais travaillant avec l’INERA, qui ont reçu toute la formation nécessaire sur les aspects techniques et opérationnels.
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Ahtziri Gonzalez
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