Présentation du plan d’action sécuritaire de la commune de Karisimbi
Ce Jeudi 15 décembre 2022 le Plan d’Action Sécuritaire de la Commune de Karisimbi a été présenté aux chefs des quartiers, aux cellules de la société civile, aux représentants de la jeunesse et à toutes les autres structures communautaires se trouvant dans cette entité décentralisée de la ville de Goma en Province du Nord-Kivu, située […]
Ce Jeudi 15 décembre 2022 le Plan d’Action Sécuritaire de la Commune de Karisimbi a été présenté aux chefs des quartiers, aux cellules de la société civile, aux représentants de la jeunesse et à toutes les autres structures communautaires se trouvant dans cette entité décentralisée de la ville de Goma en Province du Nord-Kivu, située à l’Est de la République Démocratique du Congo.
Toutes ces structures se sont données l’obligation de s’approprier ce Plan d’Action Sécuritaire de leur commune dans le but de le diffuser, le disséminer au grand public, afin de contribuer à la sécurisation, à la cohabitation, à la bonne gouvernance, donc à la paix de leur commune qui connait plusieurs problèmes sécuritaires.
Devant le Bourgmestre Adjoint de la Commune, Théophile Ntumba, le commandant de la police, les chefs des quartiers, les différentes cellules de la société civile, les responsables de la jeunesse, les chefs des services sécuritaires… les procédures du fonctionnement de ce plan a été présenté par Monsieur Alimasi, expert à CORDAID, une Organisation Internationale dans le cadre du programme ESPER « Ensemble pour la Sécurité et la Paix à l’Est de la République Démocratique du Congo ».
Les avantages de ce projet dans la commune de Karisimbi
Karisimbi est la commune la plus grande et la plus peuplée de la ville de Goma, mais qui présente aussi des problèmes importants liés à la sécurité, explique Claude RUGHO, Président Communal de la Jeunesse. Pour lui, son entité est butée à trois problèmes principaux sécuritaires dont il s’agit : « le phénomène 40 voleurs, (des voleurs mains armées viennent en masse et dévalisent des maisons en maisons parfois sans être inquiétés) ; le Kidnapping des enfants, voire des personnes adultes et les conflits fonciers et parcellaires ». Parmi tous ces problèmes soulevés, la pauvreté, le manque d’occupation de la jeunesse et le règlement de compte, sont les principales causes.
C’est pourquoi le Projet ESPER vise à contribuer à la stabilisation en faisant la promotion de la sécurité, de la cohabitation, de la paix et de la gouvernance sécuritaire, qui se subdivise en trois domaines d’intervention qui sont entre autres :
1) La gouvernance sécuritaire qui doit être renforcée ;
2) la sécurité et la justice doivent être accessibles à la population ;
3) et l’environnement, donc la commune doit être favorable à la Paix.
Propositions des pistes des solutions
Dans le plan d’action sécuritaire, chaque problème correspond à une piste de solutions. Mais dans les interviews, les participants ont proposé des solutions qu’ils ont appelées concrètes.
Comme la commune connait plusieurs problèmes sécuritaires l’effectif des policiers doit être revu à la hausse, afin de mener rapidement leurs opérations. Ces agents de l’ordre (policiers) doivent défendre premièrement l’intérêt général, au lieu d’être commis comme gardes du corps aux personnes influentes et exposée la population à son triste sort.
Les jeunes de la commune de Karisimbi exigent aussi l’affectation des jeunes policiers dans la sécurisation de la population tout en améliorant leurs conditions de travail. Car il est observé que, ce sont les vieux policiers qui sont restés pour cette tâche et les plus vigoureux sont allés à la Police de la Circulation Routière PCR où l’argent circule.
Les actions menées par la jeunesse de Karisimbi
Grace Badésiré qui donne l’état de lieu de la situation sécuritaire du Quartier Mugunga pense que les autorités ont failli à leur mission, c’est pourquoi les jeunes ont initié des patrouilles mixtes pour lutter contre l’insécurité dans leurs entités. Ces jeunes civiles, sans formation militaire se rangent dans les rangs des policiers chargés des patrouilles en leur montrant les lieux les plus dangereux dans leurs milieux d’habitation.
Dans d’autres quartiers les jeunes ont initié l’achat des sifflets et sirènes pour chaque parcelle qu’ils sifflent lorsqu’une parcelle est attaquée par les bandits armés. La chargé de trésorerie du Quartier Kasika affirme que ce système porte des fruits sur son avenue où les jeunes assurent la sécurité dans leurs avenues et les bandits ont maintenant difficile d’accéder dans ce quartier.
Pour rappel, de la conception à la diffusion, ce plan d’action sécuritaire connait le soutien financier du Royaume des Pays Bas et l’appui technique de VNG International et la CORDAID dans le cadre du programme ESPER. Où la Benevolencija est partenaire dans ce programme ESPER pour son appui dans la vulgarisation du PAS et plaidoyer médiatique à travers les radios partenaires dans les trois provinces dont il s’agit le : Nord-Kivu, Sud-Kivu et et l’Ituri.
Cosmas Mungazi
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