Pour le Gouverneur Militaire, tous les moyens sont bons pour ramener la paix au Nord-Kivu !
« La communication pour les FARDC est une arme fatale, inévitable ou encore obligatoire. Elle est également une arme comme les autres dans la recherche de la paix. Tout simplement à l’ère des réseaux sociaux, toute sortes de communications utilisées (parole, écrits, images, signes, relations…), doivent être faites par des personnes attitrées, qui ont fait ces études », déclare Constant NDima Kongba, Gouverneur Militaire du Nord-Kivu, ce 14 janvier 2022, lorsqu’il prononçait son discours de clôture à l’atelier de réflexion sur le renforcement de la paix en Province, Co-organisé par la dynamique des confessions religieuses et l’Union Nationale de la Presse du Congo , UNPC/section du Nord-Kivu.
Cependant, plusieurs sont les causes de l’émergence des conflits au Nord-Kivu parmi lesquels, le maque du patriotisme, le tribalisme (le groupisme), la présence des groupes armés étrangers, la non-acceptation entre les ethnies et plusieurs autres, qui empêchent aux journalistes de donner une information utile à la communauté.
Parce que bon nombre des journalistes sont liés à leurs communautés, certaines informations se contredisent dans la diffusion. Et pourtant indique dans son exposé, Rosalie Zawadi, la présidente de l’UNPC/NK et journaliste à la Radio Okapi, « le journaliste ne doit pas déformer l’information au profit d’un camp en conflit, mais aussi il doit rester neutre sur le terrain des conflits pour profiter de la confiance des auditeurs, téléspectateurs ou de ses lecteurs ».
C’est pourquoi d’ailleurs le gouverneur militaire a dit, « pour contribuer efficacement à la paix, il faut une bonne communication, celle qui est faite par les experts de ce domaine, car la mauvaise peut empirer la situation ».
Comme la Radio Mille Collines du Rwanda, qui a amplifié le Génocide de 1994, au lieu de proposer des solutions aux problèmes, se souvient tristement Rosalie Zawadi.
La finalité de cet atelier
L’objectif de cette journée de réflexion est que, « les participants, journalistes comme serviteurs de Dieu deviennent artisans de la paix et de sécurité pour le développement de la Province », déclare dans son mot de circonstance, Joël AMURANI, le Révérend Pasteur Responsable des Eglises Chrétiennes au Nord-Kivu.
Au nom des participants, Madame Sifa, journaliste de la Radio Okapi/Goma, indique que, c’est un devoir pour les journalistes de parler profondément de la paix, car aucune liberté n’est défendue en situation de châo. Cette dernière demande tout de même un appui de formation aux journalistes pour contribuer efficacement à la paix ; en créant un cadre de concertation entre les hommes de Dieu et les journalistes où les questions liées à la paix seront abordées d’une manière permanente en province.
Pour en arriver, le Général Ndima Kongba Constant, gouverneur de Province promet de soutenir les confessions religieuses et la corporation des journalistes dans leurs efforts de traquer les groupes armés par l’information et de bannir tous les antivaleurs qui peuvent empêcher toute démarche à la recherche de la paix. Parce que explique-t-il, toutes les autorités jusqu’au plus haut niveau de l’Etat sont pour la paix, et que toute la population aspire à la paix, les divergences contre cette denrée rare tant recherchée n’ont plus d’explications.
Comme l’état de siège est l’une des réponses pour la paix, il ne peut pas donc plaire aux acteurs des conflits, bien que les efforts soient consentis.
Pour rappel, cet atelier d’un jour a porté sur le thème : « la journée de réflexion sur la contribution positive des médias dans le renforcement de la paix et la promotion des valeurs citoyennes au Nord-Kivu : défis et solutions ».
Cosmas Mungazi
