Les populations locales de la localité de Nzulo, située dans la partie Sud du Parc National des Virunga, dans le Groupement de Kamuronza, Territoire de Masisi vers Sake côté Ouest de Goma ont déjà spolié près de « 1110 » hectares dans cette aire protégée de l’UNESCO en Province du Nord-Kivu.
Cette dénonciation a été faite le 11 février 2022 dans une conférence de presse animée par l’Alerte Congolaise pour l’Environnement et le Droit de l’Homme, « ACEDH », point focal des 190 organisations de la société civile environnementale, signataires de la lettre adressée au Président de la République lui demandant de stopper la spoliation du Parc National des Virunga, comme promis lors de la COP-21.
Ces organisations de la société civile ont constaté depuis Janvier de l’année en court une distribution cavalière des lopins des terres dans le périmètre légalement reconnu de la partie intégrante du Parc National des Virunga, curieusement au silence jugée coupable des autorités tant au niveau provincial qu’au niveau national. Selon ces organisations, cette distribution des lopins des terres se fait sous l’initiative de personnes se réclamant gagnantes dans le procès contre la République Démocratique du Congo visant maladroitement un bien public mondial sous la responsabilité de l’ICCN. Malheureusement l’ICCN n’a jamais été appelé ni entendu pour présenter ses moyens de défense dans le dit procès venté ayant abouti à un jugement sous « RC20070 », rendu public en date du 15 Novembre 2019.
Confusion judiciaire
Lors de ce jugement, le tribunal de Grande Instance de Goma, en dehors de toute légalité et compétence, avait condamné l’ICCN à travers la République à déguerpir sur « 1110 » hectares des terres faisant partie du Parc National des Virunga au bénéfice des populations locales.
L’ICCN n’étant pas d’accord à ce jugement est allé en appel au niveau de la cour de la Cassation considérant que, ce sont les autorités publiques qui dépouillent la République de son patrimoine prenant l’exemple des milliers des parcelles de l’Etat à Goma qui appartiennent déjà aux particuliers. Dans le cas de la spoliation des terres dans le Parc vers Nzulo, un paradoxe est observé lorsque ce sont les populations locales qui réclament de l’espace, mais après investigation ce sont encore des personnalités publiques qui ont plus des parcelles vers cet axe du Parc National des Virunga.
Les organisations demandent
A travers une conférence de presse, organisée le vendredi 11 février à Goma, l’organisation « Alerte Congolaise pour l’Environnement et les Droits de l’Homme », ACEDH en sigle demande trois choses aux autorités du pays, particulièrement au Président de la République.
Premièrement que « l’ICCN » soit entendu pour présenter ses moyens de défense car aucune décision judiciaire ne peut être prise contre une partie sans l’entendre dans n’importe quelle procédure.
Deuxièmement pour éclairer l’opinion, l’Etat doit prendre une décision déclassant cette partie du Parc par une ordonnance s’il pense que les populations riveraines ont augmenté et défendent une cause légale.
Troisièmement, « l’ACEDH » demande aux autorités de donner clairement leur position car leur silence risque d’être coupable et complice aux spoliateurs du Parc National des Virunga.
Flambeau de l’Est