Parc National des Virunga : « Plus de trente « 30 » criminels environnementaux condamnés pour violations des lois sur la conservation de la nature » !
Dans un café de presse organisé ce samedi 09 avril 2022, l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature « ICCN/Nord-Kivu » annonce devant les journalistes de Goma, à travers son avocat conseil que, « 37 dossiers ont été jugés, parmi lesquels, « 30 condamnations et 5 acquittements », dans une série des audiences foraines et 14 condamnations dans les procès ordinaires depuis Janvier dernier. Ces condamnés sont accusés principalement pour participation aux mouvements insurrectionnels effectués dans le Parc, mais aussi pour violation contre la conservation de la nature.
Tous ces dossiers ont été traités dans une série des audiences foraines tenues dans le Territoire de Rutshuru entre le 18 et 27 mars dernier, grâce au partenariat de l’ICCN, le Tribunal Militaire de Garnison et du Tribunal Militaire de Police de Goma. Parmi les condamnés se trouvent également 5 membres de différents groupes armés qui pillent jour et nuit les ressources naturelles dans cette aire protégée et s’attaquent souvent aux écogardes. C’est ainsi qu’ils ont ainsi écopé d’une manière globale la peine allant de 20-15 à 3 ans de Servitude Pénale.
Pour l’avocat conseil de l’ICCN, cette action judiciaire a un caractère pédagogique pour que les prédateurs des écosystèmes comprennent le mieux-être de la nature, à l’ère du réchauffement climatique qui bat record dans le monde.
Le Parc des Virunga, une ressource illégale
Plusieurs personnes font illégalement des activités dans le Parc National des Virunga, oubliant que c’est une aire protégée et Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Certaines pratiquent les activités champêtres, d’autres font le braconnage, d’autres encore exploitent excessivement les bois, pour la carbonisation et les planches pour la construction.
C’est ainsi que, parmi les dossiers jugés aux audiences foraines de Rutshuru « 5 ont été condamnés pour participation aux mouvements insurrectionnels organisés dans le parc, 21 pour pratique des activités agricoles, 5 pour pêche illicite, 5 pour carbonisation et un (1) pour trafic illicite des peaux de l’Okapi ».
Toutes ces actions correspondent à la mission de conservation de la nature, Faune et Flore des aires protégées de « l’ICCN », comme établissement public en Province du Nord-Kivu, se réjouissent les animateurs du café de presse.
Pour éviter le pire
L’ICCN et les populations riveraines au parc sont souvent en conflits suite aux morts enregistrés souvent dans leurs disputes des limites.
Le dernier cas est celui de l’axe Nzulo (Sake-Masisi), où les populations locales revendiquent de droit une partie du Parc comme la leur. L’avocat conseil et son collègue, Monsieur METHODE insistent sur le respect de la loi. Pour eux, les gens qui construisent sur cette partie exposent leur argent à la perte tant qu’elle ne sera pas déclassée par l’Etat Congolais qui a l’obligation de constater l’augmentation démographique dans les zones riveraines du Parc.
Signalons par ailleurs qu’après la dernière démolition, le Gouverneur Militaire du Nord-Kivu, Constant Ndima s’est prononcé par un arrêté interdisant ainsi toute construction et spoliation du Parc sur l’axe Nzulo. Car précise l’avocat conseil un jugement définitif sera prononcé dans une audience à Kalemie( Province de Tanganyika) dans les prochains jours où l’ICCN et ses voisins de Nzulo seront départagés sur ce contentieux qui n’a que trop duré.
Cosmas Mungazi