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Parc National de Virunga : « Des échos-gardes toujours attaqués ».

Depuis les deux dernières décennies, près de 164 échos-gardes sont tombés dans les attaques armées dans et autour du Parc National de Virunga, en Province du Nord-Kivu. Ces attaques ciblent souvent le département le plus privilegié des gardes parc de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, (l’ICCN), « les commandons », bien formés et encadrés. Plusieurs observateurs pensent à une complicité interne et à l’implication de certaines populations riveraines frustrées et mécontentes à l’expansion des limites du Parc, en dehors des plusieurs groupes armés qui y ont érigés domicile.

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Ce 26 Juin 2020, quatre échos gardes ont été sérieusement blessés dans une attaque armée contre leur position dans le Parc National de Virunga, (PNVi), heureusement tous se portent bien, selon les sources de l’ICCN. Bien avant cette dernière, la plus grande attaque meurtrière s’est déroulée près de Rumangabo (24 Avril 2020), pendant laquelle, 13 échos-gardes sont tombés suite aux actes de représailles des rebelles Rwandais de « FDLR ».
Voulant libérer l’un de leur, capturé dans les opérations conjointes des FARDC et Gardes Parc dans la région de RWINDI, mais transféré dans le véhicule de l’ICCN au niveau de Rutshuru Centre où le concerné, un haut responsable des FDLR aurait demandé la permission de téléphoner ses proches. Ce dernier renseigne notre source aurait glisser un message détaillant sa destination et le véhicule qui l’aurait transposté jusqu’au Chef-lieu de la Province.
Avant de s’attaquer aux gardes parc en avril dernier, la rumeur d’une probable attaque aurait circulée à Rumangabo, malheureusement les présumés bandits, FDLR étaient venus en grand nombre pour étouffer une éventuelle riposte des échos gardes. Pour les responsables du parc, cette attaque ciblait 4 civils.

Le PNVi toujours exposé

Plusieurs facteurs conflictuels exposent l’ICCN, qui protège le PNVi depuis 1975 contre l’invasion des populations riveraines qui ont doublées voire même quadruplées il y a dix ans. Ce conflit intempestif est considéré comme un arbre qui cache la forêt. Le Parc est envié à cause de la fertilité de son sol où des riverains cultivent clandestinement leurs champs. Pour bien exploiter les écosystèmes du parc, ces populations sont accusées de collaborer avec les groupes armés qui y ont érigé domicile : (FDLR, MAI-MAI, ADF-NALU) qui s’attaquent souvent aux gardes parc.Un habitant de Nyamilima, (agglomération riveraine au Parc dans le territoire de Rutshuru), explique que, « la spoliation des airs protégés est exacerbée par la collaboration des riverains avec les éléments des groupes armées. Qui malheureusement, se partagent le butin obtenu après une opération de vente des plusieurs sacs de braise ou de bois durs pour la construction dans les grandes agglomérations de la province. Ce dernier regrette tout simplement que ces marchandises en provenance du parc circulent sans poursuites judiciaires de leurs porteurs.

L’exploitation excessive de la braise et la pratique du Braconnage

La coupure en desordre des arbres du Parc pour la fabrication de braise, connue sous les noms de « NDOBO ou Makala en Kiswahili », s’explique par le fait que la qualité de cette braise est de plus en plus appréciée dans la consommation domestique en milieux urbains de la province comparativement à celle de l’Eucalyptus.
Face à cette forte demande des consommateurs de la braise, les riverains sont obligés de satisfaire le besoin croissant d’énergie des milliers de ménages qui utilisent la braise comme source d’énergie. A part ce qui précède, des animaux comme des gorilles, des hippopotames, des éléphants et autres sont tués par les braconniers et les groupes armés qui ont assiégés certains coins du Parc National de Virunga.

Tous ces éléments armés sont des potentiels ennemis aux gardes parc, qui ne cessent de protéger et étouffer cette pratique de braconnage dans les aires protégées.

La limite du Parc une autre source des conflits

Dans un mémorandum écrit le 14 juin, la Population de Nyamilima s’insurge contre l’exclusion des autochtones dans les travaux de fixation des pancartes aux lieux de limites, pourtant ils en connaissent bien.
Peu avant, le député National Zephanie Kambale avait déclaré à la radio Okapi que les conflits et les altercations à répétition à Binza, Nyamilima et Nyakakoma dans le Nord-Kivu ont comme origine l’érection par l’ICCCN, d’une clôture électrique autour du parc.
En effet, depuis le mois de Janvier, il est construit un mur à la limite du PNVI et les localités environnantes. Par ailleurs, quelques habitants dénoncent le débordement de la limite en déplorant certains de leurs champs « emportés ».

Pour en finir avec les conflits

La solution la plus durable est d’écouter la population locale et la sensibiliser sur les valeurs de la conservation de la Nature » estime un guide touristique couvert d’anonymat.
Selon Paluku Ruben un membre du Collectif des Noyaux des Sociétés Civiles des territoires de Beni, Lubero et Rutshuru (CONOSOCI), pour finir avec les conflits, toutes les autorités doivent s’impliquer dans la délimitation du PNVI.
ISSE SIVAMWANZA ALBERT

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