Nord-Kivu : les armes qui tuent à Goma seront bientôt ramassées
Cette annonce a été faite ce dimanche 30 aout 2020 par l’honorable député national, Patrick Munyomo lors de sa descente de l’avion à l’Aéroport International de Goma. Il appelle toute sa base à soutenir le ramassage des armes pour la sécurité de la ville.
Pour l’honorable Patrick, ce ramassage des armes qui circulent et tuent dans la ville de Goma est une action collective, venant d’abord de la volonté de sa base, qui a longtemps souffert et du Gouvernement Central à travers les ministères de l’intérieur et de la défense. Qui soutiennent la vision du chef de l’État et du gouverneur de province dans leur lutte acharnée de la restauration de l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire national sur le plan général et au Nord-Kivu en particulier.
C’est pourquoi l’honorable Patrick demande à toute sa base de soutenir cette action qui va diminuer l’insécurité à Goma où il ne passe pas deux jours sans qu’une personne soit tuée par les bandits armés. « D’ailleurs pendant que je vous parle à 19 heures d’hier, un jeune papa a été assassiné chez lui au quartier Mabanga, dans la commune de Karisimbi », explique-t-il.
Sa contribution personnelle
Munyomo n’est pas le seul élu de Goma, heureusement pour lui, il a plusieurs actions au bénéfice de la population de cette ville victime d’une insécurité interminable suite à la proximité géographique des camps militaires (Katindo, Munzenze) et la population, qui est à la base de la circulation des armes et des tueries presque quotidienne des populations victimes.
L’élu de Goma déclare qu’il va remettre de ses propres moyens 50 000 dollars américains pour commencer l’opération de ramassage des armes, avant que le gouvernement lui emboite les pas. Croyant vouloir contredire son collègue député national, Josué Mufula confirme l’insécurité de Goma qui proviendrait des camps militaires se trouvant dans les quartiers où vivent les populations civiles.
Ce dernier indique dans son interview avec les journalistes toujours à l’Aéroport que, 60 armes de guerres dont 51 au camp Katindo et 9 au camp Munzenze étaient retrouvées dans les maisons des particuliers, lors du couvre-feu des autorités militaires il y a si peu.
Tout simplement Mufula craint que l’échange des armes contre quelques billets de dollars risque de gratifier les bandits armés qui pourront avoir la possibilité de s’acheter d’autres armes à certains militaires indisciplinés.
Cosmas Mungazi