Mêmes les enfants payent des documents de migration avant de traverser les frontières!
Plusieurs personnes à Goma, en Province du Nord-Kivu croyaient que les enfants (moins de 18 ans) ne devraient pas payer les documents de migration avant de traverser les frontières. Dans un débat public organisé par LaBenevolencija, ce 04 Juillet 2023, la DGM eclaire la lanterne et met en grade les gens qui veulent voyager avec les grosses sommes.
A Goma, pour traverser la frontière Congolo-Rwandaise, (petite comme Grande), les adultes sont obligés de présenter les documents de migration suivants: la carte d’identité, le passeport, le laissez passer, le tenant lieu du passeport, qui a la validité de 3 mois, coûte 45$ et 3000fr et peut circuler dans 6 pays: Rwanda, Burundi, Tanzanie, Kenya, Uganda et en Zambie. Mais aussi le CPGL.
De leur part, les enfants agés de moins de 18 ans, explique dans le débat public de LaBenevolencija, Muganza Kinyengele David, Chef de Bureau chargé de garde de frontière à la Direction Provinciale de Migration (DGM/Nord-Kivu/Goma) que, “on demande aux enfants un laissez passer pour enfant mineur, qui a une validité de 6 mois et coûte 15$ et 3000fr”. Mais aussi l’autorisation de sorti d’un enfant mineur, qui a été instaurée pour limiter le kidnapping ou le trafique des enfants qui prenait déjà de l’ampleur. Cette autorisation doit être signée par un des parents, homme ou femme qui la confie à celui ou celle qui voyage avec l’enfant par exemple”.
Cet officier de migration précise également que son service passe à la vérification de la photocopie de la carte d’électeurs des parents pour se rassurer si l’enfant n’est pas kidnappé par une mauvaise personne et si pas les noms des parents ne sont pas identiques à la note notariée.
Les enfants congolais bénéficient aussi de la carte de circulation CPGL, valable pour trois pays, Burundi, Rwanda et Ouganda avec une durée de 12 mois en valeur de 10$ et 3000fr. Dans ce cadre le laisser passer pour individu est donné aux migrateurs transfrontaliers qui a une validité seulement de 3 jour et ne traverse pas deux frontières de deux pays différents. Pour ceux qui en savent un peu, le jeton qui était remis aux populations riveraines des frontières a été suspendu par les autorités étatiques du niveau national.
Aux petits commerçants d’en tenir compte
Le petit commerce est exercé par des gens qui ont un capitale qui ne dépasse pas 2 500 dollars qui sont appelés par déduction, “les petits commerçants transfrontaliers”. Mais il est parfois inadmissible de trouver une personne exerçant ce petit commerce (petits commerçants transfrontaliers) qui veut traverser avec plus de 10.000$. La DGM prévient une fois tomber sur une telle personne, elle se verra ravir le 50% de son montant qui ira gonfler le trésor Public.
Pour éviter le pire, les petits commerçants transfrontaliers doivent s’unir en association et traverser en petits groupes avec des sommes acceptables à leur statuts des petits commerçants.
D’ailleurs pour les aider, l’administration de migration transfrontalière remet un permis de séjour, non seulement aux petits commerçants, mais aussi aux maçons, jardiniers…, donc à tous ceux qui exercent des petites activités de l’autre coté de la frontière avec une validité de 12 mois et coûte 35$ et 3000fr.
En fin pour faire traverser la marchandise, Maurice BAGULA, chef de service à l’OCC/Goma, présent au débat public de LaBenevolencija explique le rôle de son entreprise: l’OCC a un régime commercial simplifié qui contrôle quelle marchandise on a, est-ce-que la facture de la marchandise est conforme”. L’OCC fait également des analyses organeau-optiques (en utilisant les 5 sens), phyisico-chimiques pour les marchandises, mais aussi il vérifie le permis et la liste de colisage.
C’est pourquoi Maurice Bagula demande aux petits commerçants transfrontaliers de se réunir dans les associations pour diminuer le coût de paiement de la marchandise, car en solo on paye 5% du capitale, tandis que lorsqu’on est en association, on ne paye qu’1,5% du capital.
Pour rappel, toutes ces informations ont été données lors du débat public de LaBenevolencija portant sur “la mauvaise compréhension ou manque d’informations suffisantes sur les documents de migration”, un des problèmes que combat le projet “UHAKI BILA MIPAKA” de l’Organisation Internationale iPeace, qui pense que les frontières ne peuvent pas un blocage pour accède à la justice.
Mariam Kayuya