L’Ordre des Journalistes, une solutions pour réorganiser la profession des journalistes
Le Ministre National des Médias, Patrick Muyaya a visité les installations de la RTNC/Goma et le bureau de l’Union Nationale de la Presse du Congo, « UNPC », le 13 juin 2021. A cette occasion, le ministre des médias a échangé avec les journalistes, tous médias confondus, qui se sont plaints du dysfonctionnement de leur profession. Pour le Ministre la solution durable c’est la mise en place d’un ordre des journalistes comme chez les médecins et les avocats.
Pour le Ministre National des Médias, Patrick Muyaya, les conditions de fonctionnement des médias à Goma comme partout ailleurs au pays sont les mêmes, bien que le Nord-Kivu peut avoir un contexte particulier. Selon lui, le métier de journaliste en RDC est parmi les métiers le plus ouvert à tous les aventureux ; ce qui fragilise la profession pourtant noble.
Il est confus de constater que, « tout celui qui a un smart phone pouvant avoir la possibilité de prendre des images pour les publier sur les reseaux sociaux s’octroie abusivement le statut de journaliste ». L’entrée facile dans cette profession ne contribue pas à l’amélioration de la qualité de la production journalistique. C’est pourquoi la seule façon pour mettre fin à ce désordre observé c’est la mise en place d’un Ordre des Journalistes comme celui des médecins ou des avocats.
Les critères difficiles à mettre en place
L’écologie médiatique congolais est composée par des journalistes qui ne sont pas venus des écoles des journalistes, et pourtant la première condition pour parler d’un ordre des médecins c’est avoir une licence dans son domaine.
Ça sera la première tâche difficile au jeune ministre des médias, heureusement lui-même journaliste de formation et de profession.
« Je suis ministre du changement du narratif médiatique. Le secteur des journalistes est en train de mourir. La différence c’est la qualité du traitement. Le secteur des médias il faut le repenser. C’est un métier qui doit être encadré. Dans les états généraux, une loi sur le statut des journalistes doit être proposée car celle de 1981 est vielle et laisse la parte à tous les aventureux. »
Dans son ouvrage : « Médias du coupage de l’information à la communication », Cosmas Mungazi Kakola, journaliste chercheur, éditeur du Journal Flambeau de l’Est de Goma, a pu différencier trois sortes des journalistes moutons noirs.
Les premiers ce sont ces journalistes qui sont dans la profession sans aucun diplôme de ce domaine ( le journalisme ou la communication), les deuxièmes sont des journalistes, malgré leur rang, ils violent du jour au jour les principes journalistiques, et le troisième type ce sont les journalistes qui récoltent des informations et n’ont pas des médias pour les publier. Heureusement le ministre promet faire un focus sur le Nord-Kivu pour montrer la province différemment. et déclare que, « les moutons noirs sont un danger pour la profession »,conclut Muyaya Patrick.
Cosmas Mungazi