L’égalité entre hommes et femmes préoccupe les jeunes de Goma
Ce 13 juin 2020, à Goma, Chef-lieu de la Province du Nord-Kivu, la Communauté des blogueurs de Habari RDC a lancé la campagne off line intitulée : « vrai Mobali », en Lingala ou « vrai homme », en langue de Molière, le Français. Elvis Katsana se rejouit que, « les jeunes ont été édifiés par les échanges d’expériences des participants surtout des facilitateurs, qui pratiquent déjà la masculinité positive ».
Prêt de 40 jeunes, tous genres confondus ont participé au lancement de la campagne sur la masculinité positive, une des activités off line de la Communauté des blogueurs de Habari RDC dan à Goma, en Province du Nord-Kivu.
Ces jeunes venus des associations de la société civile, des organisations féminines et religieuses ont été scindés en deux séances : (20) avant midi et 20 autres après-midi, afin de respecter les mésures exigées par les autorités pendant cette periode d’urgence sanitaire.
Dans son mot d’ouverture, Elvis Katsana, Coordonnateur de la Région Est de Habari RDC, explique, « cette campagne va apporter des réponses aux questions des jeunes sur l’égalité entre homme et femmes, résumée en masculinité positive ». Car selon Laeitia Ntuma, Responsable en Province de, « Amour-Afrique », un autre programme de la RNW en RDC, spécialisé aux questions de la santé sexuelle, « l’objectif est de changer les perceptions qui consistent à considérer la femme comme un objet de satisfaction aux besoins, surtout sexuels de l’homme ».
Les blocages de l’effectivité de la masculinité positive
Plusieurs sont encore les blocages pour que la masculinité positive soit effective dans nos familles. Le principal blocage, est la « superiorité de l’homme sur la femme due au versement de sa dote », raconte Claudia Ngowa, une facilitatrice, qui pense que, « le niveau d’instruction de certaines femmes et la sous-estimation certaines autres, se considèrant aux esclaves de leurs hommes, sont encore des blocages pour que la masculinité positive soit installée dans nos familles ».
A part ce qui précède, les coutumes et les lois pèsent encore sur l’egalité entre l’homme et la femme dans la communauté congolaise, indique un participant qui regrette lui-même comment la loi a placé l’homme à une haute position que la femme. Cette loi stipule que, « le mari est le chef du ménage. La femme doit l’obéissance à son mari, le mari lui doit la protection ».
Malgré ces difficultés, toute société est considérée comme un oiseau avec deux ailes, l’une s’est « la masculinité et l’autre c’est la féminité », explique un autre facilitateur. Qui estime que, « pour qu’il y ait équilibre dans toute societé, ces deux ailes doivent etre égales ».
Dans les échanges, un pasteur invité comme facilitateur donne les attributs d’un bon ménage, en disant, « un bon ménage est une tache des gens propres ». Car pour laver les habits salles, s’occuper des enfants ou encore faire la cuisine n’est ni la tâche de l’homme, ni celle de la femme.
Cosmas Mungazi Kakola