Le marché du café robusta chute
En Province du Nord-Kivu, une espèce de café a connu une chute dans sa production suite à des nombreux fléaux. La maladie du café, la dégénérescence des matériels, l’insécurité dans les zones de production, la non implication du pouvoir public ne favorisent pas l’émergence de cette culture, pourtant pérenne.
La baisse de la production du café a touché énormément l’espèce robusta suite à plusieurs problématiques. La maladie du café appelée « trachéomycose »qui sévit dans les plantations, la fraude massive qui fait à ce que le café soit vendu sous d’autres étiquettes, une dégénérescence des matériels végétaux utilisés dans les champs et plantations, une insuffisance d’encadrement des producteurs, l’accès difficile aux intrants agricoles, l’insécurité prenant de l’ampleur dans les zones de production ainsi que les conflits armés récurrents sont les causes principales de la baisse de la production du café au Nord-Kivu, surtout dans le territoire de Rutshuru, indique l’Ingénieur DIBWA-NSIKU, chef de service agronomique à L’ONC/Goma.
Cependant au Nord-Kivu, deux espèces sont produites : l’arabica en expansion et le robusta en disparition. Selon l’ingénieur, dans l’ensemble de la République, la culture du café est instable qu’auparavant. 120 000 tonnes de café étaient produites vers les années 1980, actuellement elle varie autour de 20 000 tonnes par an. Ces statistiques démontrent que, 83% de ce café était du type robusta et 17% seulement « d’arabica ». Actuellement, dans la grande partie de la province, l’espèce arabica est la plus produite et celle-ci n’a pas connue des sous-pressions, comme son homologue robusta.
Les retombées du Forum national
Entre 18 et 20 juin 2018, un forum national pour la relance des filières café-cacao a été tenu à Kinshasa. Pour relancer ces deux secteurs agricoles, les filières café-cacao, l’apport de certains services de l’Etat tels que l’OCC, l’OGEFREM, l’ANAF, et le FPI, est déterminant. Au cours de cette cérémonie, chacun d’eux a expliqué le degré de son intervention. Dans ce forum il a été question de dresser un état de lieu du secteur café-cacao en RDC, en identifiant les obstacles majeurs à la production, à la transformation, à la certification, à la recherche et à la commercialisation du café et du cacao. A ce sujet l’institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) a pris l’engagement de développer des nouvelles variétés de jeunes plantes et des nouvelles méthodes de reproduction. Il a été aussi demandé à l’Etat Congolais de rehausser le budget même à 10 % au lieu de se contenter de l’actuel Budget misérable qui varie entre 1 et 2 %.
Nadine Mwiza Ngumije