La vente des produits usagers s’officialise et impacte sur la sécurité de Goma
Goma est parmi les villes les plus insécurisées du pays. Dans certains quartiers les voleurs escaladent les murs pendant la journée pour dérober les biens d’autrui à leur absence. Mais aussi des voleurs mains armées viennent en quarantaine afin de vider tout ce qui se trouve dans les maisons visitées. Les populations disent que, la commercialisation des produits usagers favorise cette insécurité dans cette ville pourtant touristique.
Plus d’une personne à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu s’inquiète du fait que, une personne qui trouve ses biens volés par les bandits à mains armées sur les marchés pirates soit considérée comme fautive si elle n’exhibe pas les preuves de ses biens pendant que, toute sa maison a été vandalisée la nuit par les bandits mains armées.
« Sans preuves meme si les biens vous appartiennent on est considéré comme coupable et une poursuite judiciaire sera envisagée contre la personne dont les biens ont été volés», regrette une femme victime qui a vécu cette situation dans le quartier NDOSHO à l’ouest de la ville.Cette derniere estime que, cette disposition favorise l’émergence des vols et l’insécurité dans la ville car les marchés des biens déjà utilisés augmentent de jour le jour.
En décembre, 2019 dans le quartier Mabanga Nord, non loin de la paroisse Notre Dame d’Afrique, Arcadius Ndoole, une victime explique ce qu’il avait surpris : « les bandits mains armées étaient venus plus de 40 bandits et avaient assiégé plus de vingt maisons. Ce qui m’avait surpris dans leur suite il y avait des femmes et des enfants avec deux véhicules, marque FUSO, pour transporter leurs butins.
Ces bandits prennent (meubles, tous les appareils électroménagers, tous les habits à bon état, tous les instinciles), certains arrivent meme à manger le reste de la nourriture se trouvant dans les casseroles ».
L’impuissance de l’autorité
Au meme moment que ce système des vols collectifs se développe, les marchés des produits déjà utilisés se multiplient à Goma. Malheureusement, avec un œil impuissant de l’autorité urbaine. Un secrétaire du Quartier déclare que, la commercialisation des produits usagers a comme conséquence le taux élevé du vol et de l’insécurité dans son entité car tout le monde veut coute que coute s’enrichir.
Selon Guylain le Porte-Parole de L’Association Tuungane Mukono (ATM), c’est le chômage qui est à la base de l’émergence de ce commerce illicite. Il demande aux autorités de règlementer ce secteur qui risque d’officialiser les bandits mains armés, qui ne cessent de vider les maisons des particuliers à la recherche de ces marchandises déjà usagers.
Reportage de : MakasiByamungu Toussaint
LulibaWamononine Pascal
MuganzaKyampunda Anderson
Damas Djuma moise.