Grace à la spécialisation des médecins les cas de mortalité des enfants ne cessent de diminuer dans les hôpitaux de Goma, spécialement à l’hôpital Charité Maternelle. Cette situation attire de plus en plus les gens à cet hôpital. Les experts disent, plus le taux de mortalité baisse, plus le taux démographique augmente.
Jadis, l’hôpital de l’Eglise Catholique Charité Maternelle se trouvant en face de la Mairie de Goma en province du Nord Kivu n’était pas si fréquenté comme aujourd’hui suite à un nombre insuffisant de médecins spécialisés.
A nos jours, la fréquentation devient de plus en plus importante à cause de spécialisation et au recyclage dans le domaine d’intervention médicale des professionnels de la santé. Ainsi qu’une augmentation croissante des accouchements y est observée suite à l’amélioration de la qualité de soins, augmentation de cas échographiques grâce au dédoublement de cabinets et la présence d’acupunctures, services qui se font difficilement dans d’autres hôpitaux dans la ville. « Toutes ces techniques occasionnent une baisse de taux de mortalité infantile lors de l’accouchement et de la première enfance » dit Jules KAFITIYE, médecin directeur de cet hôpital.
La mortalité a un grand impact sur la démographie d’un pays. La grande tangence démographique mondiale telle que le vieillissement de la population dû à la baisse de taux de natalité et mortalité a des conséquences socio-économiques importantes. Et pose de problèmes auxquels la Communauté Internationale doit trouver des réponses adéquates. Goma, capitale du Nord Kivu est la deuxième ville après Kinshasa sur le plan démographique, la répartition des sièges à la députation nationale est le seul référent par manque des recensements au pays.
Les causes de la mortalité infantile
Des multiples causes liées à la mortalité infantile sont enregistrées notamment : la pneumonie, la diarrhée, la naissance prématurée, infection néonatale, le manque d’oxygène à la naissance, la négligence du contrôle prénatale de certaines femmes ainsi que l’imprudence des sages femmes. Martine Safi qui a été victime de la mort de son bébé témoigne que « lors du contrôle prénatale ainsi que de l’échographie, son bébé était couché dans de bonnes conditions et il était en bonne santé mais pendant l’accouchement, l’enfant était sorti très fatigué vu qu’il n’y avait pas de sagefemme, l’enfant avait perdu la vie ».
Des interventions simples permettent de réduire sensiblement la mortalité infantile. On peut notamment relever comme pistes des solutions : l’amélioration de l’état nutritionnel des enfants, l’amélioration de la santé maternelle, la réduction des conséquences du VIH (du paludisme et d’autres maladies graves), l’eau potable … C’est pourquoi l’autorité politique doit en tenir compte car bon nombre de population de Goma se ravitaille en eau potable à partir de Gisenyi au Rwanda.
Les statistiques présentant le tau de mortalité à cet hôpital ont diminué trois fois de moins il y a trois ans explique le médecin directeur. Ce dernier insiste sur la spécialisation des médecins pour effectivement lutter contre l’augmentation du tau de mortalité infantile.
Cosmas Mungazi