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Des retombées des états généraux de la Presse du Nord-Kivu !

Les premiers états généraux de la presse du Nord-Kivu ont été tenus entre le 20 et le 21 décembre 2021 en présence de tous les journalistes en ordre avec leur organe fédérateur, « l’UPNC ». Pendant les deux jours ces professionnels de l’information ont réfléchi sur les défis qui guettent leur profession, afin d’en proposer des solutions durables pouvant améliorer la qualité de production journalistique pour vendre une autre image de la profession.

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« Seront bannis de la corporation, des journalistes qui ne voudront pas se conformer aux normes professionnelles. Car ils ternissent l’image prestigieuse de cette profession pourtant noble à travers leurs prestations médiocres », hurlait Edgard Mahungu, secrétaire de la commission scientifique lors de la lecture des grandes résolutions des états généraux de la presse du Nord-Kivu, tenus à Goma du 20 au 21 décembre 2021.

Dans son mot de circonstance, Rosalie Zawadi, Présidente de l’Union Nationale de la Presse du Congo/ Section du Nord-Kivu et journaliste reporter à la Radio Okapi/Goma à qui le monde reconnaitrait la paternité de cette initiative historique de la presse de la province insiste sur la qualité de l’information. « Si la démocratie est le pouvoir du peuple, il faut qu’il soit bien informés », déclare-t-elle.

Pendant deux jours les journalistes sont venus de toutes les villes et tous les territoires de la Province du Nord-Kivu pour discuter sur les stratégies pouvant améliorer tant soit peu la qualité de leurs prestations.

Abondant dans le même angle, le Délégué du Gouverneur et porte-parole du gouvernement militaire du Nord-Kivu sous Etat de Siège, le Général EKENGE, commence son speech par une confession publique devant ses « confrères », dit-il, suite à son absence remarquée devant les journalistes depuis plus de cinq mois comme communicateur de l’Armée à l’Est du pays. Comme bon nombre des journalistes dans la salle, le général décrie les comportements de certains journalistes qu’il appelle en ses propres mots, de véritables moutons noirs qui ont posé leurs valises à l’aéroport international de Goma pour rançonner les voyageurs. « Je veux demander au directeur de la RVA d’empêcher de tels journalistes d’accéder aux installations aéroportuaires, qui constituent le miroir du pays, surtout dans un aéroport international, comme celui de Goma », indique-t-il.

Violation de la liberté de presse ?

En répondant à sa question « Pourquoi les états généraux ? », la présidente de l’UNPC déclare dans son discours que, « dans un régime démocratique le pouvoir revient au peuple à travers ses représentants. Et dans ce régime la presse est la pièce maitresse. »

Tout simplement pour corroborer à Victor Hugo qui disait, « la démocratie est comparable à un individu à deux mains. D’une main il vote, le droit de « VOTE » et d’une autre il écrit, c’est « la LIBERTÉ DE PRESSE ». Toutefois, indique madame Rosalie, malgré la nouvelle écologie médiatique, les journalistes doivent tenir compte de certains préalables: « les réseaux sociaux ne viennent pas remplacer la presse.

Ici il faut un niveau de responsabilité, il faut construire son contenu, améliorer la qualité de sa prestation, etc. Pour prétendre à un journalisme professionnel de qualité, afin de contribuer aux exigences démocratiques dans le contexte de notre province embrasée par des conflits de toute nature », (rétablir la paix, la cohésion sociale…).

Pour le président de la commission de discipline, Valery Mukosasenge, « plus rien ne sera comme avant, les journalistes qui violent les principes du métier, en commençant par ceux qui ternissent l’image de la presse au Nord-Kivu seront radiés de la profession ». Déjà une correspondance pour envoyer au directeur de la RVA dans le but d’empêcher à ces journalistes moutons noirs comme l’a bien dit le général est en court de téléchargement, précise une source de l’UNPC.

Interrogé à ce sujet ce groupe des journalistes crie à la violation de la liberté de la presse. « Nous empêcher d’aller à la recherche des informations à l’aéroport, c’est une pire violation de la liberté des journalistes », répond un d’eux que nous taisons sciemment le nom. Pour ce dernier, « en cherchant l’information à l’aéroport, nous péchons contre quel principe de l’éthique et déontologie des journalistes congolais? »

Les problèmes de l’UNPC ajoute-t-il, sont beaucoup plus internes qu’externes. La Législation Congolaise n’interdit pas à deux ou trois personnes d’une même famille tribale de travailler dans une même entreprise ?, s’interroge le concerné. Prince Bagheni, pour toutes les grandes activités, ce groupe des journalistes ne sont jamais appelés par l’UNPC, gérée par une communauté tribale, les NANDE.

En plus lorsqu’une autorité arrive à l’absence de ces journalistes à l’aéroport, ces journalistes sont souvent recherchés par étant satisfaites de leur travail. Pour être payés par rapport à leurs publications, souvent leurs clients choisissent un point focal qui a la charge de sélectionner les liens de ceux qui ont publié pour afin être servis.

Ces derniers exigent que, « Si l’autorité provinciale veut encourager la presse, elle devrait par contre nous chercher un bureau à l’aéroport pour contribuer à la liberté de la presse qui est un pilier de la démocratie comme l’a bien dit, la présidente de l’UNPC dans son discours, conclut un des journalistes trouvé au pied de l’avion.

Le nœud des problèmes des journalistes

Les problèmes des journalistes du Nord-Kivu ont été décortiqués dans 15 différentes commissions dans les états généraux de la presse. Le respect de l’Éthique et Déontologie des journalistes constitue l’épine dorsale de tous les maux rencontrés aujourd’hui dans la corporation, a indiqué Sibomana Shumbusho Kapitula de la RTNC et attaché de la presse de tous les jours des anciens gouverneurs, (Julien Paluku et Eugène Serufuli).

Pour un journaliste expérimenté venu de Beni : « Les amis de l’aéroport bien qu’étant en droit de la recherche des informations, ils excellent en immoralité lorsqu’ils demandent violemment l’argent aux personnes interviewées, certains n’ont pas de médias, d’autres exigent obligatoirement l’argent pour publier de l’information, pourtant négociée, et d’autres encore se battent en public pour se partager leur butin de presse, ce qui n’honore pas la profession ».

Un d’entre de ces journalistes estime que, « aujourd’hui, les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication nous exigent un comportement à prendre. Demandez des mégas à son partenaire pour lui partager le lien n’est pas une violation des principes journalistiques. Les gens doivent s’adapter aux exigences que la societé impose. Sans connexion internet, l’information ne sera jamais partagée et les gens risqueront de nous prendre pour des farceurs ». Pour lui, tous les journalistes ne sont pas financés comme ceux de la MONUSCO ou de POLE INSTITUT, qui donneraient selon lui des leçons aux nationaux pourtant ils travaillent pour leurs bailleurs et non pour nos populations.

Manque de formation

Autre commission importante aux états généraux est celle de formation et des écoles de formation des journalistes, dirigée par le Mastorat Cosmas Mungazi. A Goma, comme partout ailleurs, être journaliste n’est pas un problème d’écoles, tout le monde se prétend être grand journaliste ; lorsqu’il a une grande camera ou envoie des images à une chaine étrangère.

Le général EKENGE les a appelés des apprentis sorciers qui se font des rêves la nuit et deviennent journalistes le matin. Et d’ailleurs les états généraux ont demandé la proposition d’une nouvelle loi sur les statuts des journalistes afin d’empêcher l’entrée facile des aventuriers dans la profession. Dire par exemple est journaliste, celui ou celle qui a son diplôme de licence en journalisme ou en communication. De cette manière, on pourra résoudre tant soit peu aux problèmes qui guettent la profession.

Le général a décrit également le virus d’intoxication de certains médias, souvent manipulés en bafouant les fondamentaux du métier. Les outils utilisées aujourd’hui, bien que nombreux, dit-t-il, doivent servir au développement du pays. Par contre pour combattre cela, il existe aujourd’hui des apprentis sorciers qui ternissent l’image de ce domaine noble. Ces gens constituent une caisse de résonance et vendeurs d’illusions ; ils sont professionnels d’illusionnisme.

Présence des journalistes expérimentés

Les travaux des états généraux de la presse ont été marqués par la présence des anciens dans la profession, les vieux briscards qui ont fait toute leur vie dans cette profession à l’instar de : Albert Tulinabo (indépendant) , Clet Kakule ( ancien président de l’UNPC), Muhindo ( ancien président de l’UNPC, acteur politique) ; Nicaise Kibel bel ( indépendant) et de l’ancien Directeur de la RTNC, actuellement chargé de formation à la station provinciale de Goma et 1èr président de l’UNPC , « ELONGO Kanda Kanda » , réalisant jour pour jour ses 50 ans dans la profession à qui l’UNPC/Nord-Kivu promet lui remettre un diplôme de mérite, le 03 mai 2022 car faisant la fierté de la profession.

D’autres Journalistes d’un journal régional qui a fait son nom « Syfia Grands Lacs », qui restera le 1èr meilleur Journal de la région dans recherche, traitement et diffusion du contenu journalistique, il s’agit de : « Kennedy Wema, Pepe Mikwa, Mustapha Mulonda, Rashidi Kasongo, Rosalie Zawadi et Cosmas Mungazi ».

De grands de la radio ont marqué leur présence, par exemple : Jules Ngala Wamona, Barnadin Nyangi et Rosalie Zawadi (Radio Okapi), Jacques Vagheni, Valery Mukosasenge (RTCT) ; Benx Katonji , « Sous-Directeur à la RTNC/Goma », Tuver Wundi ( toujours de la RTNC) , David Kalanda ( Pole FM) modérateur compètent de cette ceremonie et des plusieurs autres bons journalistes venus de tous les coins de la province.

Tous ces journalistes expérimentés ont dit que le secret pour vivre de ce métier : « le respect des principes déontologiques et de la ligne éditoriale de sa maison ».

Pour rappel, les premiers états généraux de la presse du Nord-Kivu sont une initiative de l’Union Nationale de la Presse du Congo, Section du Nord-Kivu, dirigée par Rosalie Zawadi, première femme à occuper ce poste qui succède une sixaine d’hommes qui n’ont jamais arriver ces assises depuis l’histoire de la presse en province.

Cosmas Mungazi Kakola
Journaliste Scientifique
+243808393439

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