COVID-19 : Les frontières sont largement ouvertes pour les produits de première nécessité

COVID-19 : Les frontières sont largement ouvertes pour les produits de première nécessité

Vingt–cinq (25) associations des commerçants transfrontaliers, membres de la grande « Association de Petits Commerçants », (ACP) de Goma délèguent  chaque jour un chauffeur au Rwanda.  Ce dernier traverse  les frontières Congolo-Rwandaises pour aller acheter les produits agricoles et alimentaires   afin de  les  acheminer le meme jour  à Goma, au Nord-Kivu.

Ce mouvement des marchandises agricoles est palliatif pour approvisionner les habitants de Goma, qui vivent en confinement contre COVID-19 depuis lundi 06 Avril 2020. Pour alimenter la ville d’une manière régulière le chauffeur  des produits agricoles traversent chaque jour de la semaine, mais  pour les  autres produits  de première nécessité, il le fait deux fois la semaine.

Ce système, pendant ce temps de la pandémie (confinement des toutes les grandes villes du pays) a été renforcé par le décret du  premier ministre,  Sylvestre Ilunga Ilunkamba, qui  a signé  le  décret n°20/015 du 20 avril 2020, portant suspension de la perception de la taxe sur la valeur ajoutée, TVA  sur certains produits de première nécessité.

 

Ce décret  stipule : «  la suspension de la perception des taxes  sur la TVA  sur les opérations d’importation et de vente des produits  de première nécessité, pour une durée de trois semaines ». Ce décret donne une liste des produits principalement de première nécessité tels que : «  la viande des animaux de l’espèce bovine  fraiche ou réfrigérée , les abats comestibles des animaux de l’espèce bovine , le lait  en poudre , le riz , la farine de format , de maïs , la boisson sans alcool, les savons à usage ordinaire  et plusieurs autres produits », qui doivent traverser sans payer la taxe de TVA.

Les petits commerçants se plaignent

Les petits commerçants se réjouissaient déjà de la décision du premier ministre suspendant la TVA, mais ils  crient à l’application effective de cette décision parce qu’ils  sont encore sommés de payer  certaines  taxes  au niveau de la douane. Pour les douaniers  de la grande barrière, la TVA s’exclut pas les taxes des autres services, qui sont perçues en guichet unique, il s’agit par exemple : (la DGDA, DGRD, INSS…).

Pour arriver à payer ces taxes, heureusement, toutes leurs marchandises traversent au nom d’une seule personne, sinon  la  décision  du premier ministre n’aurait pas d’impacts pendant ce temps de la pandémie de Covid-19.

Ce qui les inquiète aussi,  c’est le dédouanement à 16%  de leurs  marchandises  au lieu de percevoir sur l’intérêt de celle-ci.

Pour les commerçants, cette situation influence  le prix des produits agricoles et alimentaires  sur le marché.  A part le temps bousié  au niveau de la grande barrière, les petits commerçants se plaignent aussi  des voleurs qui viennent casser leurs dépôts la nuit  au marché circonstanciel de Kahembe.

Des solutions durables  pour alimenter Goma

Du lundi 06 au lundi 20 avril 2020, en y ajoutant 7 jours, c’est le temps  d’isolement ou du confinement de la ville de Goma.  Pour éviter la sècheresse  en  produits agricoles et alimentaires  pendant ce temps  de covid-19, les petits commerçants  se sont organisés  pour approvisionner la ville par les produits alimentaires.

A cela s’ajoute l’accompagnement des autorités nationales que provinciales. Mais la plus grande solution  pour le gouverneur c’est la restauration de l’autorité de l’Etat dans tous les territoires de la province  où  les groupes armés empêchent les populations d’accéder à leurs  activités agricoles. La situation qui aggrave la hausse de prix des denrées alimentaires, au moment où  le Nord-Kivu était considéré comme le grenier du pays.

Pour rappel, les petits commerçants  au nom de toute la population  ne cesseront pas de remercier le « Projet de Facilitation du Commerce dans la Région des Grands Lacs (PFCRGL) », financé par la Banque Mondiale,  initiateur de l’idée d’approvisionnement de  Goma et Bukavu pendant ce dur moment de Covid-19.

Cosmas Mungazi Kakola 

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