Au lieu de les massacrer, les Eco-gardes devraient être protégés, même par la justice
Cet appel est de l’Alerte Congolaise pour l’Environnement et les droits de l’Homme « ACEDH » en sigle, exprimé dans un communiqué de presse distribué à Goma, Province du Nord-Kivu ce 25 janvier 2021.
Pour cette organisation de la société civile environnementale, les gens engagés dans la protection de la nature, environnement comme le Parc National de Virunga devraient bénéficier, non seulement de la protection locale, nationale et internationale ; les commanditaires de leurs tueries devraient également subir la force de droit.
Le 10 janvier 2021, des groupes armés ont abattu six éco-gardes entre les localités de Nyamitwitwi et Nyamilima dans le territoire de Rutshuru, en Province du Nord-Kivu. Bien que se sacrifiant pour la conservation de la nature, dans la protection du Parc National de Virunga, ces éco-gardes sont cependant victimes des actes de violences, qui ont causé dernièrement la mort de messieurs : « NZABONIMPA Prince, PALUKU Innocent, KIBANJA Eric, MANENO Reagan, KAMATE Alexis et BURHANWEI ABDOU ». De cette manière, plus de 200 éco-gardes ont déjà été lâchement tués par les forces armées et les groupes armés dans le parc national de Virunga ces deux dernières décennies, rapporte le communiqué de presse d’ACEDH.
Alors que la mobilisation sur les ressources pour protéger le monde des injustices environnementales et climatiques, la République démocratique du Congo (RDC) continue à perdre des vaillants éco-gardes, qui pouvaient toujours protéger le parc national de Virunga et d’autres aires protégées.
De ce fait, l’ACEDH a appris avec une grande inquiétude ce énième massacre teinté d’actes de terreurs dirigés contre des éco-gardes qui étaient simplement dans leur ligne de travail.
L’ACEDH demande l’implication de tous
Bien que jeunes et vaillants, ces éco-gardes ont payé l’ultime prix parce qu’ils protégeaient la nature des intrus. C’est pourquoi, « ACEDH » appelle d’une manière urgente à l’implication et l’engagement de la Communauté Internationale et l’activation de ses mécanismes de sécurité en vue de mener une lutte proportionnelle et adaptée aux attaques impunies dans le Paysage Virunga, gage de la justice climatique, la paix et la stabilité en RDC.
L’ACEDH condamne toutes les tentatives visant à décourager les acteurs de la conservation de mener leur travail effectivement au Nord-Kivu ainsi que les manipulations politiciennes qui incitent la population locale contre le parc de Virunga.
Face à la douleur et l’incertitude, l’ACEDH rappelle aux communautés nationales et internationales que ces attaques doivent faire l’objet de réponses judiciaires, politiques, diplomatiques et militaires fermes et proportionnées aux dangers et aux risques qu’elles posent.
Pour cette organisation, la communauté internationale à travers le Conseil de sécurité de l’ONU, les États-Unis, l’UE et l’UA doivent désormais travailler avec le gouvernement congolais pour traquer les auteurs de ces actes.
Ces institutions doivent protéger les défenseurs de l’environnement et instituer des sanctions juridiquement ciblées contre les auteurs et complices des crimes contre la nature, quel que soient leur statut et leur emplacement.
Des solutions selon ACEDH
L’ACEDH déclare que rien ne justifie cette violence contre les aires protégées et les éco-gardes car les revendications doivent être résolues par les voies légales et le dialogue. Les auteurs de ces actes horribles utilisent des tactiques alarmistes pour créer la peur, la panique et le désespoir afin de décourager les défenseurs de l’environnement de travailler pour la protection et la conservation de la nature qui est une cause légitime et légale.
L’ACEDH exige également une forte mobilisation internationale à travers les membres du Conseil de sécurité de l’ONU, la MONUSCO, l’UE, l’UA, la Cour pénale internationale, le président et le gouvernement de la RDC.
Les pays voisins devraient également sympathiser avec la Direction du Parc National de Virunga, ses éco-gardes et les défenseurs de l’environnement.
Cette sympathie devrait se transformer en enquêtes impartiales sur cette énième attaque que doit dénoncer tous les auteurs directs et indirects qui bénéficient de l’impunité entourant ces crimes. Cela empêchera les auteurs de ces crimes qui visent, á humilier les défenseurs de l’environnement qui luttent contre le changement climatique et la criminalité environnementale.
EN fin, ACEDH présente ses sincères condoléances aux familles des victimes, à la Direction du Parc National des Virunga, à toute la communauté des défenseurs de l’environnement en particulier ceux qui protègent les aires protégées.
Communication ACEDH