Nord-Kivu: Grace aux efforts de tous, la maladie à virus Ébola neutralisée à Goma

Nord-Kivu: Grace aux efforts de tous, la maladie à virus Ébola neutralisée à Goma

Malgré l’apparition de la maladie à virus ÉBOLA en aout 2018 dans le territoire de BENI au nord de la Province, Goma, chef lieu  du Nord Kivu est protégé grâce aux concours des plusieurs partenaires. Surtout à l’observance des règles hygiéniques, « laver les mains après tout contact, malgré son rang social. Le ministre national de la santé  et le gouverneur  de province font l’exemple à suivre pour limiter la propagation de la maladie à virus ÉBOLA à Goma et partout d’ailleurs en province.

OLY ILUNGA : Ministre National de la Santé observant les règles d’hygiène  lave ses mains pour se protéger contre la maladie à virus Ébola au Nord-Kivu.

Ensemble, luttons contre l’épidémie d’Ébola dans notre communauté.

Ébola est une maladie dangereuse et contagieuse causée par un virus.

Évitez tout contact avec une personne malade ou décédée d’Ébola… Ces messages tombent chaque jour en français et en Kiswahili dans les téléphones des habitants de Goma. Ils sont signés par le ministère de la santé et Air tell, (une société des télécommunications), tous déterminés dans la sensibilisation afin de limiter la propagation de l’épidémie à virus Ébola à Goma, chef lieu de la province du Nord-Kivu, situé à l’Est de la RD Congo.

Les dispositifs contre la propagation au virus Ébola sont visibles partout dans la ville. Toutes les entrées de la ville sont quadrillées  par des installations de « lave mains » avec de l’eau chlorée. Ce système de prévention est aussi observé avant d’entrer dans tous les bureaux de l’état, des ONG, voire même des particuliers. A l’aéroport, au port comme à la grande et petite barrière, en dehors de laver les mains les voyageurs passent par un prélèvement de la température d’un thermomètre approprié pour la cause.            

Pour entrer ou quitter en ville de Goma les gens sont obligés de se laver les mains, malgré son rang social, surtout que la maladie est déclarée confirmée dans les villes du Nord de  Goma dont BENI et Butembo. Tous ces dispositifs n’ont pas permis à cette maladie dangereuse de se rependre en toute liberté à Goma comme dans les deux villes précitées, où les cas continuent à être enregistrés parce que la population ne voulait pas observé les règles d’hygiène.

Selon Jonathan Molangi, médecin directeur au centre hospitalier de la police à Goma, « les statistiques jusqu’à ce  premier  octobre démontrent que, 159 cas de fièvre hémorragique à virus ÉBOLA ont été signalés dans la région, dont 127 confirmés, 32 probables, 72 décédés et 45 guéris. Treize cas suspects sont en cours d’investigation à BENI et BUTEMBO ». Heureusement pour la ville de Goma, ajoute-t-il, malgré plusieurs cas suspects aucun n’a été confirmé parce que différemment aux autres, les habitants de Goma observent les règles d’hygiène et communiquent à temps avec les structures sanitaires les plus proches.

Julien Paluku, gouverneur de la Province  du Nord-Kivu se lavant les mains pour se protéger contre le virus Ébola à Goma.

Des techniques de riposte  

Pour faire face à la propagation de la maladie à virus ÉBOLA, plusieurs techniques de riposte ont été mises en place à Goma, comme à BENI et Butembo, les villes les plus affectées. La plus importante de ces techniques c’est la collaboration de  ces 9 commissions  sous la direction de leur coordination avec  l’appui des partenaires  pour la réalisation des activités.

Il s’agit de la commission de : 1) épidémiologique ;2) laboratoire,3) sécurité ;4) d’hygiène  5) Communication ;6) sensibilisations ;7) la prise en charge psychologique ;8) la logistique  et ;9) la prévention. Pour évaluer la propagation de la maladie, toutes ces commissions se rencontrent une fois par jour (à 15H00)  au bureau de la division provinciale de la santé, non loin de l’hôpital  provincial de  Goma.

Cette conjugaison des efforts donne à Goma le statut d’une ville de la «  préparation à la riposte », car, ses habitants doivent se réjouir, « pas de cas confirmés depuis le début de l’épidémie ». Chaque commission développe ses techniques travaillant en parfaite collaboration avec les autres. Mais chaque commission possède  un travail spécifique avec ses partenaires. C’est ainsi  que, la commission de la prévention qui joue un rôle très important dans la préparation à la riposte en installant de lave mains dans plusieurs endroits en ville est soutenue par les organisations telles que : « MSF Hollande, Oxfam, et MDR ».

A part son travail de la prévention, cette commission forme les prestataires des centres de riposte, les cadres de base et de toute la population en général. Par ailleurs, la commission de la sensibilisation travaille avec l’UNICEF en mettant des affiches partout et utilisant toute sorte des médias pour passer les messages de protection contre l’épidémie.

Ce qu’il faut éviter   

Lorsqu’une personne est  déclarée suspecte, on l’appelle à Goma monsieur ou madame « ÉBOLA ». Tout le monde ne peut plus l’approcher car elle  est écartée de la famille, le mari ou la femme ne peuvent plus se toucher. C’est le  pourquoi le de la commission de la prise en charge psychologique. Car le rejet des suspects a couté la vie à certaines personnes à Mangina, qui a aussi poussé certains habitants de ne pas accepter la vaccination contre la menace. Cette situation a été la base de la progression rapide de la maladie à virus ÉBOLA à BENI et à BUTEMBO.

Le gouverneur prend son vaccin contre l’épidémie d’ÉBOLA le 03/10/2018 à BUTEMBO au Nord-Kivu

C’est pourquoi, le 03 /10 dernier, le gouverneur est allé se vacciner dans la capitale  commerciale de la province (Butembo) où bon nombre des gens ne voulaient pas observer les pratiques de protection, voire même se vacciner. Sur place, l’autorité provinciale tiendra un discours de déception envers ses frères. «  Même si vous êtes des opposants, on ne s’oppose pas à une maladie si dangereuse comme « ÉBOLA », qui n’a pas commencé au Nord-Kivu et qui a  tué plus de onze mille (11 000) personnes dans d’autres pays africains ».

Le gouverneur a tenu ces propos parce que les populations avaient déjà refusé de se vacciner disant qu’ÉBOLA est un mauvais sort de la communauté internationale et du gouvernement congolais, jeté aux populations de BENI et Butembo qui seraient contre le régime en place, faisant aussi allusion à la guerre des ADF-Nalu, qui leur serait imposée.

Pour éviter que l’épidémie résiste, le docteur Jonathan Molangi invite tout le monde  à une bonne conduite personnelle de lavage des mains et de  la collaboration avec les structures sanitaires les plus proches.

                                                                                             Cosmas Mungazi  Kakola

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