L’insécurité importée en RDC reste le plus grand défi pour la circulation des biens et des personnes dans la sous-région !

L’insécurité importée en RDC reste le plus grand défi pour la circulation des biens et des personnes dans la sous-région !

Les étudiants de l’Université de Martyrs du Congo, (UNIM-RDC) se sont ainsi exprimés lors de la conférence débat universitaire (collège tour), soutenue par LaBenevoncija, le 14 mars 2024 en ville de Goma dans la Province du Nord-Kivu. Pour que la circulation des biens et des personnes soient effectives, il faut punir l’agent causal de cette insécurité, qui sont malheureusement les pays se trouvant dans les mêmes organisations sous-régionales dans lesquelles la RDC appartient.

Cette conférence débat universitaire a porté sur les défis du non-respect des lois, des accords ou des traités sous régionaux sur la libre circulation des biens et des personnes dans les pays de la Région des Grands Lacs. Une rencontre qui entre dans le cadre des activités para académiques des universités qui a réuni plus de 220 étudiants, hommes et femmes, tous genres confondus. Dans cette rencontre universitaire de deux heures minimum, les étudiants de l’UNIM ont analysé si oui ou non les lois, les accords ou encore les traités sous régionaux profitent-ils aux populations ou commerçants transfrontaliers en particulier. Pour arriver à mener leur analyse en toute quiétude, ces étudiants se sont réunis en deux groupes suivant les deux hypothèses proposées.

Dans la salle, plus de 20 groupes de 10 se sont constitués ; pour certains, « ces lois, ces accords ou ces traités profitent effectivement aux populations de la région. Pour d’autres, ces lois ne profitent en rien aux populations de la sous-région. »  Pour ce dernier groupe, ces accords n’ont aucun pouvoir coercitif pour punir les deux pays agresseurs de la RDC à cause de ses ressources naturelles, et pourtant membres des organisations de la sous-région dont la RDC fait membre.

Une conférence importante

L’importance de cette conférence débat universitaire se justifie par la présence de l’autorité académique de l’UNIM et du chef de bureau de LaBenevoncija en RDC. Le Secrétaire Général Académique de l’UNIM, le Professeur Louis Akilimali indique que, « eu égard à cette activité, c’est pour moi un plaisir de prendre la parole au nom du Recteur, le Professeur Ordinaire Masandi Samuloba Alphonse en mission pour accepter organisation de cette activité para-académique. »  

Pour le Professeur Louis Akilimali, « cette conférence qu’il préside veut répondre à la question : est-ce que les lois, les accords, ou encore les protocoles des organisations de la Région des Grands Lacs, établis pour faciliter la libre circulation des personnes et des biens profitent-ils aux populations frontalières en général et aux commerçants transfrontaliers en particulier ?  Une bonne thématique pour ce docteur en planification régionale, qui estime que le respect de ces lois pouvait contribuer à une bonne collaboration et le vivre ensemble de la population transfrontalière. Voire au niveau national, surtout sont université encadre gratuitement les enfants qui ont connus les effets néfastes des guerres, donc des martyrs du Congo qui sont entre autres : les enfants des militaires, des policiers et des enfants orphelins, victimes des guerres interminables de l’est de la R.D. Congo.    

Au nom du Recteur de cette université, le Professeur Ordinaire Masandi Samuloba Alphonse, l’académique a rendu hommage au Président de la République Démocratique du Congo, Felix Antoine TSHISEKEDI pour la création de cette université unique au pays qui prend en charge les enfants de militaires, les ex-combattants…. Afin de leur donner l’espoir de la vie à travers une formation universitaire, comme tous les autres.

Cette conférence était aussi une occasion pour le chef de bureau de la Benevolencija de présenter son organisation. Pour Nielsen Witanene, LaBenevoncija est une organisation internationale de droit Hollandais qui travaille dans la consolidation de paix, qu’il représente au pays depuis 2017. La mission de son organisation est d’accroitre la résilience pour tous les problèmes de violence fondés sur la crise identitaire en utilisant une meilleure pratique en matière de changement de comportement à travers les campagnes médiatiques.

Signalons par ailleurs que, les étudiants de l’UNIM  ont emmis le voeux  de continuer ces genres d’activités dans leur institution pour approfondir sur la question des violations des accords ou  traités regionaux qui ont un impact negatif sur la population transfrontalière d’une manière particulière.

Mariam Kayuya 

 

Comments (0)
Add Comment