L’avenue Kindu est située derrière les bureaux de l’Institut Médical « IM » et de la zone de santé de Karisimbi. Sur cette meme avenue, le groupe de plus de 40 bandits bien armés ont parvenu à dévaliser 7 maisons dont quatre se trouvant dans une meme parcelle et coupé à la machette un garçon qui voulait résister après un pillage systématique dans une autre parcelle.
Une des victimes dont nous taisons sciemment le nom relate son calvaire. Autour de 23 heures, la trentaine écoute à l’exterieur de sa maison des gens, qui disent à haute voix : « ouvrez la porte, nous sommes des patrouilleurs ».
Le mot patrouilleur l’a un peu rassurée ; elle est sortie pour voir ce qui se passe. Elle sera surprise par la foule, une quarantaine des bandits dont une dizaine des civiles qui ont pris d’assaut la cour de leur parcelle, dont certains se sont positionnés dans les coins pour attendre par où devrait provenir le secours à leurs proies.
Où aller et que faire ?
Pendant qu’elle voulait assister sa voisine qui allait etre violée suite à l’absence de son mari ; elle verra une lumière de la torche entré dans sa chambre. Les bandits y sont entrés par sa derrière et voulaient directement violer sa fille.
Elle est rentré vite en leur disant : « il ne faut pas violer ma fille, prenez tout ce que vous voulez. Et voici mêmes les téléphones androïdes que vous avez toujours eus besoin ». Directement ils ont lâché la fille meme s’ils l’avaient déjà déshabillée,raconte tristement la victime.
« Cette dame n’avait pas de choix pour sauver sa peau et la vie de ses enfants », explique un autre voisin qui a assisté la scène à distance, mais n’est pas sorti car un bandit, bien armé, habillé en tenue des policiers était placé devant sa porte.
Ce garçon est connu comme l’unique espoir de cette avenue car il s’est déjà bagarré avec d’autres mains armées qui voulaient emporter son panneau et sa batterie, sans succès suite à sa résistance.
Les populations oubliées à leur triste sort
De 23 heures à 1H00, les bandits ont opéré sur cette avenue en toute quiétude. Et pourtant l’endroit est situé, non loin du bureau du quartier de Mabanga-Nord et le rondpoint MUTINGA, où sont toujours placés les vrais patrouilleurs.
Curieusement, malgré les cris, les rejets des pierres des voisins sur les bandits, aucune assistance n’est venue à leur secours. Les bandits ont continué le chemin vers Majengo parlant à haute voix de leur butin. Jusqu’à 11 heures du 06 avril en court, les victimes disent n’avoir pas vu aucune autorité policière ou civile de la commune qui est arrivée sur le lieu pour constater le fait.
Seules les pauvres cadres de base, les NYUMBAKUMI qui sont arrivés pour consoler les familles pour faire un rapport à la hierarchie. Ces derniers se plaignent du manque de réaction des autorités tant civiles que militaires lorsqu’ils font desalertes sur le plan sécuritaire.
D’ailleurs, un parmi les cadres de base avait été la cible des bandits armés qui avaient opéré chez-lui pendant toute une heure, malgré les appels à la police, à la Monusco, voire meme aux autorités civilo-militaires, aucune personne n’avait réagie.
C’est pourquoi, ils se demandent à quoi servent les numéros verts de la police qu’on leur avait remis pour faire des alertes sur la securité des populations dans leurs entités?
Eric le Rouge