Ce 22 avril en cours, le Ministre Provincial, accompagné de certains membres de l’équipe de riposte contre le coronavirus au Nord-Kivu ont répondu aux préoccupations des journalistes sur les questions qui fâchent autour de l’actualité épidémiologique en province. Parmi ces préoccupations, ce dernier temps, le Nord-Kivu enregistre plus de cas de covid-19 surtout dans les milieux ruraux autres fois épargnés par cette maladie dangereuse.
Selon la Radio Okapi, captée le 21 avril 2021, « les cas de Coronavirus sont en augmentation dans la province du Nord-Kivu. 69 nouveaux cas ont été enregistrés les trois derniers jours ». Ces statistiques stipulent également que, « les trois derniers jours, le Nord-Kivu a enregistré 69 nouveaux cas dont 56 à Goma : cinq à Musienene, deux à Katwa, deux à Vuhovi, deux à Kyondo, un à Karisimbi, et un autre à Walikale. »
Pourquoi ce dernier temps, les cas sont beaucoup plus reportés dans les milieux ruraux différemment aux jours passés ? , demande Cosmas Mungazi, journaliste au Journal Flambeau de l’Est.
Réponse du Ministre de la Santé Publique
Voulant répondre à cette question le Ministre Provincial de la Santé indique que, « cette augmentation des cas de covid-19 s’explique par le fait que la ville de Goma est un carrefour touristique ; ayant un aéroport international qui accueille plusieurs personnes étrangères pouvant être à la base de la promenade rapide du virus car étant en contact avec les populations locales. Ce sont les populations locales dans leurs différents mouvements qui sont à leur tour à la base de la circulation du virus à l’intérieur de la province. »
Cependant Nzanzu Syalita admet que, « les milieux ruraux ne sont pas oubliés, même si c’est dans les grandes villes où sont concentrés plus de cas. Mais ce qui est vrai est que les cas de l’intérieur ne sont pas souvent notifiés car n’étant pas en contact avec leurs sources de contamination et ne sont pas souvent tous testés faute de moyens ».
La question d’actualité : la vaccination
Autre question d’actualité qui a intéressé les journalistes de Goma c’est le lancement des activités de vaccination. A cette préoccupation, le ministre annonce le lancement des activités de vaccination sur toute l’étendue de la province du Nord-Kivu le 1er Mai prochain dans plusieurs sites hospitaliers déjà ciblés.
Tout simplement précise-t-il, « le vaccin n’est destiné à tout le monde, le personnel des premières lignes (médecin, infirmier, personnel soignant), les personnes âgées de plus de 55 ans sont les plus privilégiées, elles constituent donc la principale cible du vaccin. Mais il précise également que, comme dans chaque flacon se trouve quatre doses, on ne peut pas jeter le vaccin par maque d’une personne éligible.
C’est pourquoi les volontaires surtout les voyageurs pourront aussi bénéficier de cette vaccination. Dans cette rencontre avec la presse, le ministre rassure le public sur le vaccin en disant que « même si le vaccin peut avoir des risques, les avantages sont nombreux ».
Concernant les défis de la communication, « l’efficacité d’une communication s’explique par le mixage de tous les canaux de communication car les techniques de communication sont complémentaires. A part les médias qui ont une grande portée et visibilité de l’information, les relais communautaires passent porte à porte pour prévenir les différents ménages, conclut Désiré Buyana, Team Lead du pilier communication sur les risques à la division provinciale de la santé du Nord-Kivu.
Le seul souci non résolu pour les journalistes c’est de faire parler les personnes déjà guéries de cette maladie qui pourront de plus en plus renforcer la sensibilisation afin que les gens aient confiance aux activités de riposte pour un engagement communautaire efficace.
Pour le ministre de la santé, bien que les gens seront vaccinés la seule voie pour se protéger c’est le port des masques et de se méfier de toute personne pouvant être devant vous. « Car 80% des malades Covid ne font pas des signes », conclut Nzanzu Syalita.
Cosmas Mungazi Kakola