La personne la plus instable de cette année électorale (2018) est le président de la CENI, Corneille NANGA. Cette personnalité qui dirige un organe non moins important, d’appui à la démocratie au pays ne connait pas comment se comporter devant des abutions divergentes des acteurs sociaux sur les probables résultats des élections en R.D.Congo. NANGA peut-il répondre favorablement à l’appel de l’opposition qui estime déjà avoir remportée les élections vue la popularité et non les résultats des urnes de leurs candidats ? Va–t-il satisfaire la volonté de la société civile, les mouvements citoyens, la majorité des jeunes désœuvrés… qui jurent à un changement radical pour un avenir meilleur du pays ? Ou encore, le président de la CENI va céder aux appétits de la mouvance présidentielle, qui pense que la popularité n’est pas à confondre à la réalité électorale. Cette majorité qui reste confiante en elle-même à remporter ces élections pour ne pas tomber dans le piège du principe électoral africain qui stipule que, « on n’organise pas les élections pour les perdre ».
Si par manque des comportements, les élections ont été à plusieurs fois reportées, qui dernièrement, l’ont été pour la troisième fois. Prévues le 28 Novembre 2016, mais reportées pour manque d’argent. Reprogrammées le 31 décembre 2017, mais encore reportées pour le retard enregistré dans le recensement des électeurs. Collégialement prévues au 23 décembre 2018, mais en fin reportées pour achat du stock tampon comprenant des bulletins de vote et achat des machines calcinées dans l’incendie de l’entrepôt de la CENI à Kinshasa et se voir organisées décidément le 30 Décembre 2018. Mais tout simplement sans les villes de BENI, Butembo, fief de l’opposition où le FCC n’a pas fait la moindre campagne pour cause de l’insécurité qui date et à la probable propagation de la maladie à virus Ébola.
A ces questions s’ajoutent plusieurs autres dont se posent les acteurs électoraux. Comment se fera la transmission des résultats après les votes ? Quel est l’impact d’une transmission électronique des résultats ? Il y a si peu, le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante a déclaré publiquement que, dans l’hypothèse de la tenue des élections le 23 décembre 2018, les premières tendances des résultats de vote seraient rendues publiques au soir du 25 décembre (deux jours après).
Ce qui veut tout simplement dire que, le comptage numérique pourrait primer sur le comptage manuel, « la pomme de discorde » entre la majorité et les acteurs sociaux.
Cosmas Mungazi Kakola Lutala